">

Traque des biens mal acquis : De nouvelles révélations dans l’affaire des honoraires réclamés par les avocats de l’Etat

11 - Octobre - 2017

De nouvelles informations relatives aux sommes exorbitantes que certains avocats réclament à l’Etat du Sénégal en guise d’honoraires dans le cadre de la traque des biens mal acquis.

Dans sa parution du jour, le journal « Libération » indique avoir pris connaissance d’autres informations. En effet, précise-t-il, c’est par un avenant que ces avocats ont fait la dfemande après une convention initiale qui n’engageait que dix avocats : Moussa Félix Sow, Khali Niang, El Hadj Diouf, Simon Ndiaye, Samba Bitèye, Moustapha Mbaye, Aly Fall, William Bourdon, Souley Fall et Abdou Kane. Le reste est venu après. La première bizarrerie est que de tous les avocats, seuls quatre (Moussa Félix Sow, Khaly Niang, El Hadj Diouf, et Simon Ndiaye) étaient aux côtés de l’Agent judiciaire de l’Etat à la suite de la plainte de Karim Wade devant la CEDEAO vidée en juillet 2013. Durant la première audience, ils étaient avec Mafall Fall, adjoint de l’agent judiciaire et la deuxième fois avec Aïcha Gassama qui occupait le poste à l’époque. Est-il logique que ces quatre avocats reçoivent le même traitement que les « autres » venus après ? Et pourquoi d’ailleurs, Mes Khaly Niang et Simon Ndiaye semblent garder leurs distances alors que les autres avocats s’activent ?
L’avenant qui précise que les fonds doivent être versés au plus tard le 31 décembre 2017 soulève d’autres interrogations.
Aussi incroyable que cela puisse paraitre, les avocats estiment qu’ils devaient recevoir 15% des montants recouvrésqui s’élèvent à 60 milliards de francs CFA. Ce qui fait une enveloppe globale de 9 milliards de FCFA. Mais après avoir noté la modification d’un des articles de la Convention, les mêmes conseils précisent avoir accepté de percevoir 2%.
Mais, voilà dans les montants « retrouvés », les avocats ont mis 23 milliards de FCFA versés par Dubaï Port world. Or, il est constant et connu que ce versement est le fait de l’Inspection générale d’Etat qui a mis la main sur ce scandale avant que le société ne passe à la caisse. Mieux, les avocats de l’Etat citent aussi les biens saisis sur Aïda Ndiongue et qu’ils évaluent à 30 milliards de FCFA. Problème ; cette affaire est toujours en cours d’instruction. Et si l’ex-sénatrice libérale est relaxée demain ?
Les mêmes conseils pointent les fonds et biens saisis à Paris, Monaco et au Luxembourd. Un recouvrement virtuel car jusqu’à présent le Sénégal n’a pas rapatrié les fonds en cause. Pour Paris, d’ailleurs, le contentieux relatif à deux appartements présumés doit paser en appel. En clair, le dossier est pendant devant la justice.
Question : même si les avocats doivent être payés, la logique ne voudrait-elle pas qu’ils soient « soignés » après résultas ? qu’arrivera-t-il si, demain, Aïda Ndiongue est relaxée et Paris, Monaco et le Luxemburg refusent les demandes sénégalaises alors que les avocats ont été payés sur la base d’honoraires incluant ces saisies provisoires ? Le débat est ouvert…

Autres actualités

25 - Janvier - 2019

Sénégal: le Comité inter-Etat de lutte contre la sécheresse écarte toute idée de famine

Le représentant du Comité inter-Etat de lutte contre la sécheresse au Sahel (Cilss), le Colonel Aliou Diouf a écarté toute idée toute idée de...

25 - Janvier - 2019

Violences et tensions politiques, à la veille de la présidentielle QUAND POUVOIR ET OPPOSITION ATTISENT LE FEU !

La tension politique s’invite à nouveau dans le débat politique relatif à l’élection présidentielle du 24 février prochain. Comme lors des...

25 - Janvier - 2019

Recours de Khalifa Sall : la CEDEAO va statuer le 7 février prochain

La Cour de justice de la CEDEAO, statuant en matière de référé, va rendre sa décision le 7 février prochain, sur le recours introduit par les avocats de...

25 - Janvier - 2019

La violence, un mauvais remède contre ‘’le phénomène Sonko’’

La violence a parlé avant-hier à Yoff. Le siège du parti Pastef les Patriotes d’Ousmane Sonko a été saccagé, tard dans la nuit, par des nervis qui...

25 - Janvier - 2019

Le nouveau député Malick Guèye se veut clair: "personne ne me mettra en mal avec Khalifa Sall"

Installé jeudi à l'Assemblée nationale en remplacement de Khalifa Sall radié de l'hémicycle, le député Malick Guèye a affirmé que...