TROIS QUESTIONS A... TITI, ARTISTE MUSICIENNE «JE NE VEUX PAS QUE MES ENFANTS FASSENT DE LA MUSIQUE»

08 - Septembre - 2018

Pourquoi êtes vous moins fréquente de la scène musicale ?

J’étais juste concentrée sur le travail. C'est-à-dire mon album. Il faut aussi dire j’ai l’habitude de rester 5, 4, 3 ou 2 ans sans mettre un album sur le marché. Donc, on peut dire que je ne suis pas absente. On a déjà sorti un single il y’a deux semaines. En ce moment, nous sommes sur le tournage. Après cela, on va faire la promotion du single pour pouvoir ensuite annoncer la sortie de l’album. L’album est arrangé par Ibou Ndour.
Concernant le contenu de l’album, tout le monde sait que la base de mes thèmes, c’est l’amour. Mais, il y’aura aussi d’autres thèmes très intéressants qui y sont développés et ça va faire plaisir au public, l’actualité, ce que les gens vivent. On avait annoncé une soirée au Grand Théâtre qui n’a pas finalement eu lieu. Parce que c’est Youssou Ndour qui nous avait proposé d’attendre la sortie de l’album pour le faire. C’est pour vous dire qu’on fera très prochainement cette soirée une fois l’album sorti.

Pourquoi continuez-vous toujours à faire le mbalax alors que tout le monde dit que ce n’est pas votre style ?

J’aime le mbalax. J’aime la musique sénégalaise vraiment. Pour moi, je ne peux être née et avoir grandi dans ce genre musical et valoriser une autre musique qui n’est pas de chez nous. Si je le fais, je me minimise alors. Je suis sénégalaise et fière de l’être. Je dois valoriser nos instruments musicaux. Je peux même me lancer dans autre dans ma musique. Je le fais parfois dans mes soirées en faisant de la musique acoustique, classique. Mais, il faut que les artistes valorisent notre musique parce que ce n’est pas les étrangers qui le feront à notre place. L’américain est connu par le rap. Et si aujourd’hui le rap a pu dépasser les frontières, c’est parce qu’il l’a valorisé. C’est pour dire donc que nous aussi, on doit valoriser notre musique. Je peux faire de la musique traditionnelle mais c’est le mbalax qui m’importe.

Après presque 20 ans de carrière, quel bilan en faites-vous.

Je rends grâce à Dieu. C’est vrai que je n’ai pas fait beaucoup d’albums. Je n’ai fait que trois ou quatre. Je vis mon chemin d’art même si j’ai été confrontée à des difficultés que j’ai pu surmonter. J’ai des choses qui m’ont beaucoup marqué dans la musique. Par exemple, mes soirées au Dock Haussman, au Grand Théâtre. Vraiment, la musique m’a tout donné mais quand même je ne veux pas que mes enfants suivent ce chemin. En ce moment, ils sont en train d’étudier et ils auront à faire leur choix dans d’autres domaines. C’est mon souhait.

Autres actualités

02 - Mars - 2020

L’écrivain Meïssa Maty Ndiaye souligne la nécessité d’un ’’nouveau positionnement moral’’

L’écrivain sénégalais Meïssa Maty Ndiaye, dont le dernier recueil de poésie tourne autour de l’évocation d’un "beau monde de justice et...

29 - Février - 2020

Des artistes proposent une relecture plastique de "L’Aventure ambiguë"

Une exposition collective consacrée à "L’Aventure ambiguë", un des plus grands classiques de la littérature africaine, se propose de revisiter, par les arts...

22 - Février - 2020

Des Lycées portent désormais les noms de grandes figures de la politique, de la culture et des lettres

Des établissements d’enseignement secondaire général situés dans la région de Dakar portent désormais les noms de grandes figures de la politique,...

08 - Février - 2020

La quatrième édition du festival "Films Femmes Afrique" s’ouvre le 21 février à Dakar

Une soixantaine de films seront projetés à Dakar et dans sa banlieue, lors de la quatrième édition du festival "Films Femmes Afrique" (FFA) prévu du 21 au 29...

01 - Février - 2020

Le MCN et le Musée des civilisations de Rome signent un ‘’protocole d’entente‘’

Le Musée des civilisations noires (MCN) de Dakar a signé ‘’un protocole d’entente’’ sur ‘’l’usage du numérique’’...