UA : Bathily veut mettre en œuvre ses idées panafricanistes

27 - Décembre - 2016

UA : Bathily veut mettre en œuvre ses idées panafricanistes

Le Pr Abdoulaye Bathily, candidat au poste de président de la Commission de l’Union africaine (UA), revendique un itinéraire de militant panafricaniste et dit vouloir, en cas d’élection, "mettre en œuvre ce en quoi" il a cru "pendant toutes ces décennies".

"Je milite depuis longtemps pour la libération de notre continent. Mon itinéraire est un itinéraire de lutte, et si j’espère être élu à la tête de la commission de l’UA, c’est pour pouvoir mettre en œuvre ce en quoi j’ai cru pendant toutes décennies", a-t-il dit dans le dernier numéro de Jeune Afrique.

Le sommet de l’UA prévu en janvier 2017 à Addis-Abeba sera marqué par l’élection du président de la Commission de l’UA en remplacement de la Sud-africaine Nkosazana Dlamini Zuma.

Au total, 5 candidats sont en lice : la ministre botswanaise des Affaires étrangères Pelonomi Venson-Moitoi, le ministre équato-guinéen des Affaires étrangères Agapito Mba Mokuy, la ministre kenyane des Affaires étrangères Amina Mohamed Jibril, le ministre tchadien des Affaires étrangères, Moussa Faki Mahamat et Abdoulaye Bathily, candidat du Sénégal et de la CEDEAO.

Dans cet entretien lu par l’APS, le Sénégalais a rappelé auparavant : "Ma propre démarche n’est pas dictée par les circonstances. En tant que leader estudiantin, en tant que syndicaliste, en tant qu’universitaire ou en tant qu’homme politique, j’ai toujours été un ardent défenseur du panafricanisme".

Pour Abdoulaye Bathily, 69 ans, historien, ancien député et ancien ministre, le président de la Commission "n’est pas là pour défendre la politique étrangère de son pays".

"Je ne serai pas le porte-parole du Sénégal. Je veux être au service du continent. J’ajoute que ce serait une erreur de désigner un candidat en fonction de son pays d’origine. Seuls importent son profil, son expérience et ses compétences", a affirmé M. Bathily, ancien Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU au Mali (2013) et en Afrique centrale (2014).

Selon lui, "il faut doter l’UA d’un leadership crédible, parce qu’elle a besoin d’hommes et de femmes dévoués qui ne voient pas en elle qu’un tremplin vers d’autres postes".

"Il faut aussi lui donner les moyens financiers de ses ambitions. Un exemple : l’UA est de tous les sommets internationaux, mais ce sont ses partenaires étrangers qui tiennent les cordons de la bourse !", a-t-il souligné.

Au sommet de Kigali en juillet 2016, les chefs d’Etat, réunis à huis clos, avaient arrêté le principe d’une taxe de 0,2% sur les importations des produits de première nécessité pour rompre avec la dépendance extérieure pour le financement de l’UA.

Le budget de l’organisation dépend aux trois quarts de l’aide extérieure (UE, Chine, Banque mondiale, etc).

"Cette question est, depuis plusieurs années au centre des préoccupations, mais il est essentiel que les propositions formulées à diverses reprises soient enfin appliquées. L’Afrique doit s’affirmer comme un acteur de son propre destin", a souligné Abdoulaye Bathily.

Le Sénégal, soutenu par la CEDEAO, va présenter la candidature d’Abdoulaye Bathily à la présidence de la Commission de l’UA lors du sommet de l’organisation panafricaine prévu en Ethiopie.

Les chefs d’Etat et de gouvernement n’étaient pas parvenus à élire le successeur de Nkosazana Dlamini Zuma durant le 27e sommet qui s’est tenu à Kigali (Rwanda) au mois de juillet.

Le report de l’élection du président de la Commission était un cas de figure prévisible, les 3 candidats en lice n’ayant pas "le profil souhaité pour le poste", selon certains dirigeants.

A l’époque, les candidats étaient la vice-présidente ougandaise, Speciosa Wandira Kazibwe, la Botswanaise Pelonomi Venson-Moitoi, ministre des Affaires étrangères, son homologue équato-guinéen Agapito Mba Mokouy.

Le président de la Commission est élu par la Conférence des chefs d’Etat au scrutin secret et à la majorité des deux tiers des États membres pour un mandat de quatre ans renouvelable une fois.

Au total, 4 dirigeants se sont succédés à ce poste depuis 2002 : la Sud-africaine Nkosazana Dlamini Zuma (depuis juillet 2012), le Gabonais Jean Ping (2008-2012), le Malien Alpha Oumar Konaré (2003-2008) et l’Ivoirien Amara Essy (2002-2003, années de la transition de l’OUA à l’UA).

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