Un an après sa disparition : Des amis rendent hommage à la journaliste Aminata Sophie Dièye

20 - Février - 2017

Un an après sa disparition : Des amis rendent hommage à la journaliste Aminata Sophie Dièye

Un an après sa disparition, des artistes amis et collègues ont tenu à rendre un vibrant hommage, vendredi dernier, à la journaliste et écrivaine Aminata Sophie Dièye. Le Musée de la Femme Henriette Bathily, à la Place du Souvenir, a servi de cadre pour se souvenir de l’auteure de la chronique « Ndeye Takhawalou » et surtout revisiter les œuvres de cette passionnée de lettres et cinéma. Cette soirée hommage très émotive était ponctuée de chants, slams, déclamations et lectures de textes.

Le Musée Henriette Bathily de la Place du Souvenir de Dakar a refusé du monde, vendredi dernier. Artistes, amis et collèges ont fait le déplacement en masse pour assister à la soirée hommage à l’endroit de la journaliste, chroniqueuse et écrivaine Aminata Sophie Dièye, disparue le 17 février 2016. Initiée par un groupe d’amis de Sophie, la cérémonie a été une occasion pour témoigner et se souvenir par ses écrits, par des poèmes, des déclamations de cette dame de grands talents.

Une chose qui n’a pas été si facile pour ces amis, car Aminata Sophie Dièye a été arrachée à leur affection très tôt à l’âge de 40 ans. Devant cette volonté divine, ils restent toujours émus et touchés par sa disparition. Consternation, forte émotion et tristesse marquaient, vendredi, les visages de ses amis et collaborateurs qui ont eu à la côtoyer ces quelques années, aussi bien dans le journalisme que dans le cinéma et les arts plastiques. Certains ne manqueront pas de verser des larmes de tristesse pour l’âme si gentille et charitable, cette passionnée des Lettres qu’était Aminata Sophie Dièye.

Ami et confident, Wagane fait partie de ces bons amis qui ont pris l’initiative d’organiser cette série d’hommage à l’endroit de la journaliste. Il dit l’avoir connu de nom, puis sur une photo avant de la rencontrer à l’île de Ngor. « Ça été une grande amitié entre nous. Je retiens d’elle son talent dans le travail et surtout son désir perpétuel d’apprendre. Ce qui m’a le plus frappé chez Aminata, c’est son désir d’apprendre. Ce côté m’a beaucoup séduit en elle », témoigne-t-il.

Pour avoir joué dans des films, Aminata a également côtoyé le monde du cinéma. Ces derniers n’ont pas voulu être en reste pour cet hommage. La cinéaste Angèle Diabang, amie de la défunte, a fait découvrir au public les derniers écrits d’Aminata Sophie Dièye qu’elle voulait adapter en film avec elle. Aussi, Angèle a lu avec la gorge toute serrée un hommage de la française Sabrine de la Rfi en ces mots : « Aminata où que tu sois tu rayonnes dans nos cœurs, tes mots nous touchent encore et plus que jamais maintenant que tu es partie. Tes amis sont réunis ce soir et voudrions te toucher avec les nôtres un petit mot d’amour et d’amitié, partagé sans trop savoir quelle consolation, ils pourraient nous apporter… »

La maison de presse qu’elle a eue à fréquenter ces dernières années avant sa disparition est le Groupe Futurs médias. Aminata a marqué de son empreinte le quotidien « l’Observateur » par sa chronique « Ndeye Takhawalou ». Et les gens avec qui elle a cheminé dans cette entreprise ont aussi voulu témoigner toute leur reconnaissance à son travail de talent. En l’occurrence Alioune Badara Fall et Mamoudou Ibra Kane, actuel directeur de Gfm qui a salué cette initiative des amis à rendre hommage à Aminata Sophie Dièye.

« Nous souffrons tous de sa disparition, mais en voyant cet hommage et tous ces témoignages qui lui sont rendus, je suis soulagé, rassuré car je vois qu’on peut être journaliste dans ce pays et être aimé, être apprécié car Aminata a réussi cette prouesse. Elle nous rend fier en tant que journaliste, fier de nous dire qu’il est finalement possible de réussir dans ce métier. Pas cette réussite matérielle, mais la réussite dans sa dimension immatérielle », argue M. Kane.

La soirée hommage de vendredi dernier n’est que le premier pas d’une série d’hommages à la journaliste. En effet, d’après Marie Louise Ndiaye de « l’Observateur », l’hommage va se poursuivre la semaine prochaine à l’hôtel de Ville de Dakar, par une exposition de photographies et d’autres supports. Avant de continuer à l’Institut français de Dakar sur le volet film, une autre facette de la défunte journaliste. Ce sera au mois de mars. Deux films dans lesquels elle a été actrice seront projetés en une soirée, « Lili et le Baobab » de Chantal Richard et « La petite vendeuse de Soleil » de Djibril Diop Mambetty.

La Librairie 4 Vents présentera, quant à elle, les ouvrages de la défunte chroniqueuse, à savoir « La nuit est tombée sur Dakar », aux éditions Grasset et « De la trainée à la Sainte », publié chez Baobabs Editions.

Autres actualités

29 - Octobre - 2016

Commune de Gandiaye : Un 20ème anniversaire sous le signe de la culture

Colloque, exposition, prestations folkloriques vont rythmer le 20ème anniversaire de la commune de Gandiaye (région de Kaolack). A cet effet, une délégation du Conseil...

27 - Octobre - 2016

3ème symposium des arts à Burullus (Egypte) : Participation remarquée des plasticiennes Aïssatou Dieng et Adama Boye

La troisième édition du symposium de Burullus (Egypte) a pris fin la semaine dernière. Cet événement artistique a regroupé 34 participants venus de tous...

27 - Octobre - 2016

Artisanat, coiffure, peinture… : La commune de Dalifort expose ses jeunes talents

La première Journée de l’émergence du talent (Jet) a été organisée samedi dernier, au terrain de basket de la municipalité de Dalifort. Ce...

26 - Octobre - 2016

Publication de deux livres : Jean M. F. Biagui fustige le mensonge et proteste contre l’autochtonie

ean-Marie François Biagui, président du Parti social-fédéraliste (Psf), est l’auteur de deux ouvrages publiés par Diasporas noires édition. Il...

26 - Octobre - 2016

Atelier de renforcement de capacités : Les journalistes à l’école des cultures urbaines

Le traitement de l’actualité ayant trait aux cultures urbaines est rendu difficile par une terminologie peu familière aux journalistes. C’est ainsi que ces derniers,...