Un expert recommande davantage de moyens pour repositionner l’alphabétisation
Un expert recommande davantage de moyens pour repositionner l’alphabétisation
Mamadou Mara, conseiller technique n°1 au Secrétariat d’Etat à l’alphabétisation et à la promotion des langues nationales, a sollicité, mardi, des autorités étatiques et partenaires davantage de moyens afin de repositionner ce sous-secteur.
‘’Ce qui est important, c’est que la SNA (la Semaine nationale de l’alphabétisation), est une opportunité pour nous de repositionner le sous-secteur de l’alphabétisation qui a besoin véritablement d’être relancé, d’être boosté’’, a-t-il dit au cours d’une réunion préparatoire de la cérémonie de lancement de ladite semaine.
Selon lui, le renforcement de ce sous-secteur est une ‘’volonté du président de la République. Il souligne que "c’est la raison pour laquelle un secrétariat exécutif à l’alphabétisation et à la promotion des langues nationales est mis en place". "Et depuis, de très grandes avancées ont été réalisées’’, a-t-il ajouté.
‘’Ainsi, (…) nous avons élaboré un plan d’accélération de l’alphabétisation pour vouloir sortir le pays des ornières de l’analphabétisme. Ce plan d’accélération voudrait alphabétiser en l’espace de trois ans 1,8 millions d’apprenants en majorité des femmes, soit la moitié du stock d’alphabètes’’, a-t-il poursuivi.
Mamadou Mara a précisé que le coût de ce plan "est stimé à plus de 60 milliards francs CFA. Il a indiqué que "c’est un véritable programme de développement qui doit mobiliser l’ensemble des populations [et] qui va permettre aussi la création d’emplois’’.
‘’Au moins, on va créer plus de 20 mille emplois par an pour pouvoir alphabétiser plus de 600 mille apprenants par an, avec également des activités génératrices de revenus qui seront des espaces de formation pour le développement de compétences instrumentales, mais également pour le développement de compétences techniques et professionnelles’’, a-t-il fait remarquer.
Toutefois, ‘’pour relever ce défi, nous aurons besoin aussi de l’appui de la plus haute autorité de l’Etat, en l’occurrence le président de la République, mais aussi de tous les partenaires technique et financiers et de tous les acteurs nationaux’’, a-t-il estimé.