Un guide de suivi des banques céréalières villageoises élaboré pa le PAM
Le Programme alimentaire mondial (PAM), de concert avec le ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural, a élaboré un guide de mise en œuvre et de suivi des banques céréalières villageoises (BCV), dans le but de "mieux comprendre l’utilité des BCV et d’en faire la promotion auprès d’autres partenaires", a appris l’APS de sa directrice et représentante résidente au Sénégal.
Les banques céréalières villageoises garantissent l’accessibilité des vivres au plan local pour la régulation des prix du marché durant la période de soudure, a indiqué Lena Savelli, se disant "très convaincue" de l’utilité de cette trouvaille.
Elle participait jeudi à une rencontre de partage du document d’implantation et de renforcement des banques céréalières villageoises, jeudi à Diamniadio, au siège du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural.
La directrice et représentante résidente du Programme alimentaire mondial au Sénégal a insisté sur la nécessité de vulgariser les résultats de ce guide auprès d’autres partenaires financiers et des communautés, enfin de l’étendre à travers tout le pays.
Les banques céréalières villageoises, a-t-elle dit, "peuvent également contribuer à l’autonomisation des femmes".
Le directeur de l’Agriculture, Omar Sané, a pour sa part rappelé que les premières banques céréalières villageoises avaient été mises en place en 2009 à Tambacounda, 944 autres furent implantées entre 2010 et 2014 dans une trentaine de départements répartis dans les 11 régions du Sénégal, grâce à des fonds dégagés par l’Union européenne et le Canada, a-t-il précisé.
Par la suite, en 2015, le PAM a procédé à la mise en place de 90 stocks de sécurité villageois (VSS) qui seront ensuite intégrés dans les banques céréalières en 2016.
"Aujourd’hui, il s’agit d’élargir les banques céréalières à tout le pays suite à la cartographie exacte faite de 771 existantes pour avoir une claire lisibilité de leurs capacités de stockage et de résilience des ménages vulnérables vivant dans les zones polarisées", a indiqué le directeur de l’Agriculture.
Des études faites ont abouti à la nécessité d’une mise à l’échelle de ce projet jugé d’ampleur nationale à travers un nouveau programme pays, a signalé M. Sané.
De même un projet d’implantation et de renforcement des banques céréalières a-t-il été élaboré par le ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural, avec l’appui du PAM et d’autres partenaires, a-t-on appris.
D’où l’idée d’un guide partagé et validé avec l’ensemble des partenaires impliqués, un outil ayant permis de démontrer que les banques céréalières ont généré près de 583 millions de francs CFA pour assurer la sécurité alimentaire de 612 018 bénéficiaires dont 57 018 personnes vivant dans 135 villages polarisés, selon les responsables en charge de ce projet.