">

Une classe politique dépassée et déphasée

30 - Septembre - 2016

Une classe politique dépassée et déphasée

Le Sénégal a mal de sa classe politique. Les mêmes personnes occupent le champ politique, valsant d’un parti à l’autre selon des intérêts boursiers. L’opposition et le pouvoir sont composés pratiquement tous d’archaïques politiciens qu’aucune vision d’avant-garde n’anime. C’est pourquoi, ils constituent une classe politique dépassée et déphasée.

Le renouvellement du personnel politique est irréalisable. Certes un rajeunissement s’opère, mais avec des néophytes arrogants et incultes qui jouent le rôle de marionnettes de la vieille classe.

Les gens du pouvoir deviennent des porteurs de bonne nouvelle dès qu’ils le quittent et les opposants sont plus désastreux que leurs prédécesseurs s’ils accèdent au pouvoir.

Le seul critère qui permet d’être associé à la gouvernance dans ce pays, est l’investissement dans le parti qui, sous Senghor, Diouf, Wade et aujourd’hui Macky, a toujours la primauté sur l’intérêt général et la patrie. Tout parti au pouvoir au Sénégal se confond avec l’Etat et l’appareil administratif, et la logique de subordination des politiciens, a alimenté une extrême politisation des Institutions de la République.
Même dans le choix des ministres, l’expertise politicienne prime sur l’expertise technocratique. On est responsabilisé que par la filière du parti et non la compétence. L’architecture du gouvernement actuel en est une illustration.

Et les citoyens ont toujours mal de voir un bourreau se transformer en messie quand il est défénestré et de constater que ceux qui, dans l’opposition, s’érigent en visionnaires, deviennent vite des tortionnaires de la démocratie et du bien commun s’ils s’installent au cœur du système d’Etat.

Il est aujourd’hui clair que la classe politique sénégalaise est un lobby marchand qui négocie la nuit et tape sur la table le jour. « Les politiciens sont tous pareils », disent les citoyens et s’ils se désolent de la classe politique, c’est en raison de la fausseté et de la fourberie qui constituent sa matrice identitaire.
Wade était le Mandela du Sénégal. Une fois élu à la suite d’une épopée politique populaire, il s’est transformé en Botha ! Macky Sall a été avec lui. Il l’a quitté à l’applaudimètre et l’a terrassé. Mais dès qu’il fut élu, une seule rythmique scande son action : « je l’ai fait, un point, un trait » !
Son régime comme le régime précédent, est parsemé de personnes dont l’écrasante majorité est composée de gens qui ont simplement incliné de son coté après avoir pâturé dans plusieurs partis politiques, particulièrement le PDS et le PS. En conséquence, aucune innovation, ni génie d’avant-garde n’alimente dans la gouvernance en vue d’une révolution économique et sociale.
Le Sénégal a altéré son atout démocratique en faisant du jeu politique une simple prestidigitation pour l’accès au pouvoir ou son maintien. Il est un pays où le pouvoir ne renvoie pas à un espace d’orientation du destin national, mais à un simple champ de jouissance et d’enrichissement. C’est d’ailleurs la raison dramatique du hideux phénomène de la transhumance et de la prédation impunie de finances publiques.

Le retard économique du Sénégal par rapport à beaucoup de pays africains est dû à la mal gouvernance, à la tartufferie et à l’escobarderie de la classe politique si antique qu’elle est incapable de s’accommoder d’une vision novatrice pour l’essor national.

Le mal que cette classe politique assène à la Nation est accentué par la complicité de marabouts qui servent de réseaux clientélistes, de maîtres chanteurs drapés sournois et de citoyens amnésiques toujours abusés par le discours de faux qui se donnent les ailes d’un martyr ou d’une victime.

Autres actualités

08 - Décembre - 2018

Projet de Code pétrolier : Le Forum civil tape sur la table et réclame le document

Le Forum civil s’insurge contre le refus du gouvernement de lui transmettre le projet de Code pétrolier. Birahim Seck et Cie, dans une note parvenue à PressAfrik, informent...

08 - Décembre - 2018

Présidentielle 2019 : Abdoul Mbaye «regrette l’absence de Sidy Lamine Niass»

L’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye a effectué le déplacement hier vendredi à Léona Niassène (Kaolack) pour accompagner son «ami» Sidy...

07 - Décembre - 2018

Un consensus a été enfin trouvé pour enterrer Sidy Lamine Niasse à...

Cest une source proche de la famille de Sidy Lamine Niasse et qui travaille au groupe Walfadjiri qui vient de lâcher l'information. Les enfants et les épouses du défunt ont...

07 - Décembre - 2018

Alioune Tine prend la défense du PUR

Le Directeur régional d’Amnesty international pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Alioune Tine, est contre le refus des autorités au Parti pour...

07 - Décembre - 2018

PRÉSIDENTIELLE – Conseil constitutionnel : LA COURSE AU DÉPÔT – Macky et Gakou ouvrent le bal

Un double parrainage profite au premier à avoir déposé ses signatures. C’est pourquoi les candidats déclarés se livrent à une course...