Une exposition donne le ton du colloque sur Lamine Guèye

13 - Novembre - 2018

Une exposition retraçant le parcours politique de Lamine Guèye s’est ouverte lundi à Dakar, sous l’égide de l’association pour la pérennisation de la pensée et l’œuvre du premier président de l’Assemblé nationale du Sénégal indépendant, décédé en 1968.

Cette exposition organisée au musée Théodore Monod d’africain africain, à Dakar, "permet de revisiter les actes que le président Lamine Guèye a posés sa vie durant", a expliqué Boubacar Hanne, président de l’Association pour la pérennisation de la pensée et l’œuvre de Me Lamine Guèye, présenté comme un "parlementaire accompli" du Sénégal des débuts des indépendances.

Selon Alioune Badiane, commissaire de l’exposition, cette initiative vise à retracer la vie de Lamine Guèye "à travers une cinquantaine d’images très rares sur l’homme et les effets lui ayant appartenu".

Le Grand Serigne de Dakar, le député Abdoulaye Diop Makhtar, venu représenter le président l’Assemblée nationale, a salué la richesse des informations contenues dans cette exposition, avant de proposer que certaines de ses photos soient montrées "au moins une année" au sein de l’hémicycle, où Lamine Guèye "a tant de fois brillé par sa prestance, son élégance et sa générosité".

Cette exposition s’inscrit dans le cadre de la commémoration du cinquantenaire de Lamine Guèye, avec au programme un colloque prévu pour deux jours à Dakar à partir de mardi. Il va porter sur le thème "Maître Lamine Guèye, un itinéraire panafricain" (1891-1968).

Né en 1891 dans l’ex-Soudan français, actuel Mali, Lamine Guèye a été instituteur, avocat, maire de Saint-Louis, avant de diriger la mairie de Dakar.

Il avait fait de l’amélioration de la condition de ses compatriotes son cheval de bataille, avec une détermination qui lui a permis d’obtenir, le 13 avril 1945, la modification du décret refusant le droit de vote aux femmes sénégalaises, citoyennes françaises.

Son nom est aussi attaché à deux lois majeures, dont la première, votée le 7 mai 1946, reconnaissait la qualité de citoyen à l’ensemble des ressortissants des territoires d’Outre-mer.

La seconde, dénommée "loi du 30 juin 1950", proclame l’égalité de traitements et d’avantages de toutes natures à tous les fonctionnaires civils et militaires servant en Outre-mer.

Les élèves du lycée Lamine Guèye, qui porte son nom, ont été associés à cette exposition avec des représentations théâtrales au cours desquelles ils ont lu quelques citations de leur parrain se rapportant à la citoyenneté, à la démocratie et au panafricanisme.

Autres actualités

10 - Juin - 2017

"L’ETAT DISPOSÉ À FAIRE DE GALLÉ CEDDO UN MUSÉE" (MBAGNICK NDIAYE)

L’Etat du Sénégal est disposé à transformer en musée ou en un lieu de mémoire la maison de feu Ousmane Sembène dénommée...

09 - Juin - 2017

Toute la filmographie de Sembène était orientée vers "le dialogue avec son peuple" (biographe)

Le défunt homme de culture Sembène Ousmane voulait que "son art ait une fonction sociale" en orientant "sa filmographie vers le dialogue avec son peuple", selon son biographe Samba...

08 - Juin - 2017

Décès de l’artiste-peintre Ibou Diouf : L’Ecole de Dakar perd un maître

L’artiste plasticien, Ibou Diouf, a tiré sa révérence hier matin à Dakar. Sorti de l’Ecole des Beaux-arts, il a eu à faire plusieurs expositions...

07 - Juin - 2017

Sembène, une "chance pour les Africains de récupérer leur propre image" (cinéaste)

Les œuvres cinématographiques et littéraires d’Ousmane Sembène représentent pour les Africains une ‘’chance de récupérer leur...

02 - Juin - 2017

DANSE ET RESILIENCE UN METIER, DES REMEDES

Avec ses codes, ses interdits et ses traits de culture, son côté «genré», ou «contestation identitaire», la danse est aujourd’hui un...