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Variétés de lait en poudre vendu sur le marché TOUT SAUF DE LA QUALITE

12 - Février - 2019

La plupart des variétés de lait en poudre consommé au Sénégal ne sont pas de première qualité. Ces laits sont souvent à base de lactosérum écrémé provenant des résidus des grandes entreprises de fromageries européennes. La remarque est du chercheur sur les systèmes d’élevage méditerranéens et tropicaux au Cirad, Christian Corniaux. Il était hier, lundi 11 février, au Conseil administratif et scientifique du Pôle pastoralisme en zone sèche (Ppzs).

«Sur les paquets des indications donnent une qualité de lait en entier, mais sur les étiquettes, on remarque qu’il y a de la matière grasse végétale. Souvent, on ne précise pas que le lait, on le fait avec des produits comme de l’huile de palme.» C’est Christian Corniaux, chercheur sur les systèmes d’élevage méditerranéens et tropicaux au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), qui attire ainsi l’attention des populations et consommateurs sénégalais sur la qualité douteuse du lait en poudre vendu sur le marché. Il s’exprimait hier, lundi 11 février, lors du Conseil administratif et scientifique du Pôle pastoralisme en zone sèche (Ppzs). Selon le chercheur, la plupart du lait en poudre consommé au Sénégalais et en Afrique de l’Ouest n’est pas de première qualité. Même si les indications sur le paquet révèlent un lait en entier, la composition est toute autre, indique-t-il.
A en croire toujours Christian Corniaux, on retrouve de plus en plus sur le marché sénégalais du lait en poudre à base de lactosérum écrémé. Ce sont donc ces résidus restants du processus de fabrication du fromage des grandes entreprises de fromagerie européennes sont la base du lait produit pour nos pays. Christian Corniaux explique par ailleurs que la ruée vers ce lait qui n’est pas de meilleure qualité, est due au fait que son coût est moins élevé que le lait entier. Toutefois, la qualité du lait ne saurait être remise en question car, elle ne pose pas un problème de santé publique, affirme-t-il.
Par ailleurs, le chercheur révèle aussi que les multinationales européennes viennent de plus en plus en Afrique de l’Ouest. La raison est que cette partie du continent est un marché intéressant à cause de sa croissance démographique et son incapacité à produire suffisamment de lait pour les populations. Ils investissent en Afrique de l’Ouest aussi parce que depuis 2015, il y a une libéralisation du marché laitier en Europe, ce qui y permet une grande collecte.
Pendant que les entreprises européennes inondent le marché, la production laitière est passé à la trappe, en attestent les résultats de l’étude de Koki Bâ sur l’élevage intensif laitier dans la zone périurbaine de Dakar, notamment à Diamniadio, Bambilor, Niakkoul Rab, entre autres. «Les résultats ont montré que l’élevage intensif laitier tel qu’il se fait en zone périurbaine de Dakar, ne peut pas être rentable dans la mesure où il y a une pression foncière très forte et qu’il n’y a pas de disponibilité de terres pour faire des cultures fourragères. Le système intensif laitier est appelé à disparaître dans les zones périurbaines», regrette-t-il.

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