Verdict affaire Karim Wade : Ce qu'en dit Me Assane Dioma Ndiaye

31 - Août - 2018

Le verdict rendu par la Cour suprême dans l'affaire Karim Wade, laisse plutôt perplexe le Président de la Ligue Sénégalaise des droits de l'homme. Pour Me Assane Dioma Ndiaye, la décision d'incompétence du tribunal hors classe de Dakar, ne repose sur aucun fondement plausible. "On est dubitatif face à la décision de la Cour Suprême dans l’affaire Karim Wade.

On semble légitimer la décision d’incompétence du Tribunal d’instance hors classe de Dakar qui s’était déclaré incompétent par rapport au recours diligenté par le susnommé suite à la radiation administrative de son inscription par les services du ministère de l'Intérieur en dehors de toute saisine de la justice", dit-il. "Le prétexte invoqué était que ledit recours devait être introduit au niveau de la juridiction consulaire de Doha où réside le requérant.

Or, il paraît évident que ledit recours était dirigé contre la décision de radiation d’office prise par l’autorité centrale à Dakar et non par la Commission administrative chargée de recueillir les inscriptions au Qatar", a-t-il renchéri. D'après le droit-de-l'hommiste, c’est bien la juridiction sénégalaise en l’occurrence le Tribunal d’instance hors classe de Dakar qui est compétent s’agissant d’un acte pris au Sénégal par l’Administration sénégalaise.

"A contrario, souligne-t-il, c’est bien l’Administration qui aurait dû saisir la juridiction Consulaire de Doha dans le délai du contentieux des inscriptions de 15 jours à compter de la publication provisoire des listes des inscrits si elle estimait en droit de contester l’inscription de Karim Wade". "Cette inscription est acceptée par la Commission administrative instituée au Qatar et non user du fait du Prince comme elle l’a fait en se substituant à l’autorité judiciaire seule juge de l’application des lois en procédant à la radiation d’office de l’inscription", rappelle le juriste.

"Il s’en déduit clairement que la Cour suprême de notre point de vue aurait dû censurer cette décision d’incompétence du Tribunal d’instance hors classe de Dakar et non pas l’endosser comme elle l’a fait à travers son Arrêt du 30 août", . Il ajoute: "de nouveau, le droit ne saurait être ni une source de transaction permanente ni un instrument d’entérinement de rapports de force. Saluons le courage de certains magistrats qui s’agrippent encore à l’impératif du droit".

Autres actualités

23 - Mars - 2018

Le Président Macky Sall sur ses 6 ans à la tête du Sénégal : « Mon bilan est globalement très positif »

Dans deux jours, Macky Sall fera six (6) ans à la tête du Sénégal. Le président de la République se dit très satisfait de ce qu’il a accompli...

23 - Mars - 2018

Présidentielle de 2019 : les proches de Khalifa Sall préparent sa caution aujourd’hui

Les proches et soutiens du maire de la ville de Dakar, vont tenir ce vendredi une conférence de presse pour parler de la caution de leur candidat Khalifa Sall pour la présidentielle...

23 - Mars - 2018

Révision de la Constitution et du Code électoral à l’Assemblée : L’IED TENTE UN 23 JUIN – Le sit-in devant le ministère de l’Intérieur reporté

Il n’y aura plus de sit-in de l’opposition aujourd’hui devant le ministère de l’Intérieur. L’Ied annonce en revanche un rassemblement devant...

23 - Mars - 2018

Gestion de Serigne Mbaye Thiam : La Feder annonce une saisine de l’Ofnac

La gestion du ministère de l’Education nationale décriée par la Fédération des enseignants du Sénégal (Feder). Cette association, qui...

22 - Mars - 2018

Parrainage : pourquoi Macky réduit ses adversaires au premier tour

La généralisation du parrainage pour la candidature à la présidentielle aura pour effet immédiat de réduire les candidats au premier tour de la...