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Vers la création d’une interprofession mangue pour "assainir et organiser" la filière

04 - Juillet - 2017

Plusieurs acteurs de la filière mangue se sont réunis lundi à la Chambre de commerce et d’industrie de Ziguinchor (sud) pour réfléchir sur la nécessité de mettre en place une interprofession mangue en vue d’assainir ce secteur porteur "mais très mal organisé", a appris l’APS.

"Nous avons réuni une masse critique d’acteurs à la base dans le domaine de la mangue pour réfléchir sur comment mettre en place une interprofession", a expliqué Alioune Badara Seck, commissaire aux enquêtes économiques et point focal du Projet d’amélioration de la compétitivité de la mangue à Ziguinchor.

Des responsables d’organisations de production, des organisations de femmes, des acteurs de la transformation, des opérateurs économiques et des partenaires techniques et financiers ont longuement échangé sur les opportunités qu’offrirait la mise en place d’une interprofession mangue.

Plusieurs contraintes allant des multiples problèmes dans la production aux défis de la transformation en passant par l’insuffisance de la formation, le manque de financement, le mauvais état des vergers, le taux élevé de mangues qui pourrissent entres autres difficultés.

"La majorité de la mangue en Casamance n’est pas exportable parce que la majorité des fruits pourrissent avant d’aller à l’export. En plus seuls 14% de la production sont transformés au niveau local (…) sans compter l’absence de concertations dans la fixation des prix et la détermination du calendrier d’exploitation", a fait observer un participant.

"C’est pourquoi nous voulons vite aller vers la création de l’interprofession avant fin 2017. La filière mangue est très désorganisée. Une interprofession permettrait aux acteurs de gagner de leurs activités (…)", a insisté Alioune Badara Seck commissaire aux enquêtes économiques au service régional de commerce de Ziguinchor.

Devant plusieurs acteurs de la filière mangue, M. Seck a souligné que la loi d’orientation agropastorale de 2004 et son décret d’application de 2008 permettent aux acteurs d’une filière de pouvoir s’organiser.

"En juin 2016, une grande réunion à Dakar avait débouché sur la mise en place de l’Alliance mangue ouest africaine. Depuis nous sommes sur le terrain pour recueillir les avis des acteurs et d’identifier les points de blocage avant d’aller vers l’interprofession", a rappelé Alioune Badara Seck.

Pour la filière mangue, les acteurs ont identifié quatre collèges avant d’aller vers l’interprofession : le collège des producteurs, le collège des transformateurs, le collège des commerçants et celui des logisticiens (transporteurs).

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