VIOLENCES BASÉES SUR LE GENRE : UN TAUX DE PLUS DE 50% À KAFFRINE (OFFICIELLE)

23 - Décembre - 2017

Le taux de prévalence des violences basées sur le genre (VGB) se chiffre à plus de 50% dans la région de Kaffrine, a révélé, vendredi, la directrice de la famille et de la protection des groupes vulnérables au ministère de la Femme, de la Famille et du Genre, Coumba Thiam Ngom.

"Par rapport aux violences basées sur le genre, la région de Kaffrine souffre. Le taux dépasse 50%", a déclaré Mme Ngom à des journalistes au terme d’un atelier d’élaboration du plan d’action régional dans le cadre de la lutte contre les violences basées sur le genre, à Kaffrine.

Selon elle, les facteurs qui favorisent les violences basées sur le genre sont liés au fait que Kaffrine est une grande région et sa capitale régionale est entourée de quartiers périphériques installés de façon anarchique.

Dans ces quartiers, a fait remarquer la directrice de la famille et de la protection des groupes vulnérables, sont notés des viols et toutes sortes de violences basées sur le genre. "En ce qui concerne le mariage précoce, il y a un taux élevé à Kaffrine. Il y a plusieurs sortes de violences dans la région de Kaffrine", a-t-elle déploré.

L’adjoint au gouverneur de Kaffrine chargé du développement, Cheikh Ndiaye, a pour sa part expliqué que dans le plan d’action élaboré à Kaffrine pour la lutte contre les violences basées sur le genre, il y a des propositions d’action qui sont relatives aux activités de prévention qui doivent orienter vers les victimes.

Dans les activités de prévention, a-t-il ajouté, les propositions ont été faites dans le sens d’organiser un forum régional pour sensibiliser les parties prenantes. "L’organisation d’un forum au niveau de chaque département de Kaffrine a été proposée. Et, outre le comité régional chargé de lutter contre les violences basées sur le genre qui fonctionnait, la création de comités départementaux a été proposée en marge de cet atelier", a signalé l’adjoint au gouverneur de Kaffrine.

De même, il a été suggéré la création d’un bureau régional qui sera chargé de prendre en charge l’ensemble des préoccupations. Ce bureau, a expliqué Cheikh Ndiaye, va également gérer le système d’information pour avoir un certain nombre d’éléments et de statistiques fiables qui vont renseigner les acteurs de la région de Kaffrine sur l’ampleur du phénomène.

Selon M. Ndiaye, les violences notées à Kaffrine sont surtout à mettre en rapport avec les mariages précoces et les violences auxquelles sont confrontées les enfants ’’talibés’’ (élèves coraniques).

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