Visas, développement et Armées: Paris et Dakar publient une feuille de route

20 - Octobre - 2017

Les Premiers ministres français et sénégalais ont publié à Paris une "déclaration commune" portant sur des accords liés à la délivrance de visas, de collaboration militaire et de projets de développement, à l'issue d'une réunion inter-gouvernementale.

Edouard Philippe et Mahammed Boun Abdallah Dionne présidaient un séminaire franco-sénégalais, qui a confirmé la visite de plusieurs ministres français lors du forum sur la paix et la sécurité en Afrique, le 14 novembre à Dakar, ainsi qu'une prochaine visite officielle d'Emmanuel Macron au Sénégal, sans doute en février.

La déclaration commune prévoit notamment un léger assouplissement de la délivrance de visas pour les migrations légales en France, en parallèle d'un durcissement de la lutte contre l'immigration clandestine.

"On desserre un peu pour la migration légale, ce qui a donné lieu à un arbitrage avec l'Intérieur, et on renforce la lutte contre l'immigration illégale", a résumé une source gouvernementale française.

Concrètement, la déclaration indique que "la France souhaite augmenter le nombre et la durée des visas de circulation", des visas d'un an à cinq ans permettant des séjours pouvant atteindre 90 jours par période de six mois. "La France s'efforcera par ailleurs de réduire les délais de délivrance en période estivale, notamment pour les étudiants", est-il prévu.

En parallèle, le Sénégal doit mettre en place, avec des fonds européens, un fichier national d'identité biométrique, avec un état civil modernisé et peut-être une prolongation à dix ans de la durée de validité de ses passeports.

Côté immigration illégale, "le retour volontaire sera facilité" avec notamment "une meilleure articulation du programme de réinsertion des migrants mis en oeuvre au Sénégal" par l'Office français de l'immigration.

La liste des points d'accord prévoit également que la création d'un grand campus franco-sénégalais dans la ville nouvelle de Diamniado, au sud de Dakar soit "étudiée", ainsi qu'une coopération renforcée de la France pour lutter contre l'érosion dans l'ancienne capitale coloniale de Saint-Louis.

L'accord prévoit également le développement des écoles militaires locales, prioritairement pour l'armée de l'air et l'infanterie, avec un axe sur la cybersécurité, sur fond de présence militaire française importante au Sénégal, et, dans le cadre de l'opération Barkhane, dans les pays du Sahel voisin (Mali, Burkina, Niger, Tchad).

Autres actualités

05 - Octobre - 2017

Thierno Bocoum : "Je suis venu librement à Rewmi, j'en sors librement"

Il vient de mettre un terme à treize années de compagnonnage avec Idrissa Seck et le Rewmi. Thierno Bocoum, puisque c'est de lui qu'il s'agit, veut désormais "prendre ses...

05 - Octobre - 2017

Dialogue politique : « Eviter de donner encore raison au pouvoir », Moussa SY

Le maire des Parcelles Assainies (PA) détaille les raisons pour lesquelles l’opposition doit répondre à l’appel au dialogue du président Macky Sall....

05 - Octobre - 2017

Gestion des hydrocarbures : le Cese cuisine Kosmos Energy et Total

Les autorités se penchent sur la gestion du gaz et du pétrole sénégalais. En effet, sur demande du chef de l’Etat, la commission ad-hoc du Conseil...

05 - Octobre - 2017

Me Ciré Clédor Ly: «il y a des réunions des chefs de parquet au ministère de la Justice, sur le sort de Khalifa Sall»

Le tout nouveau ministre de la Justice s’est exprimé pour la première fois sur le dossier Khalifa Sal ce mardi. Le maire de Dakar est un citoyen comme les autres a-t-il dit,...

05 - Octobre - 2017

Arrêt de la Cour Suprême : les 61 000 Fcfa qui maintiennent Khalifa en prison

On n’en sait on ne peut plus sur les motivations de la Cour Suprême de refuser, le 21 septembre dernier, la demande de liberté provisoire à Khalifa Sall. En effet,...