Vote de la loi sur la réforme de la Cour suprême: Comment les magistrats comptent répliquer
Vote de la loi sur la réforme de la Cour suprême: Comment les magistrats comptent répliquer
Au moment où l’Assemblée nationale adoptait le projet de loi portant réforme de la Cour suprême hier, lundi 5 décembre, l’Union des magistrats du Sénégal (Ums), qui se bat pour le retrait de ce texte, faisait face à la presse. En guise de réplique à l’exécutif et au législatif, les magistrats ont décidé d’internationaliser leur combat.
Ils ont annoncé aux journalistes leur décision de ne plus accueillir à Dakar la réunion du Groupe régional africain, qui regroupe tous les magistrats du continent et est une composante de l’Union internationale des magistrats (Uim).
À cet effet, l’Ums a promis d’adresser une lettre au secrétaire général de l’Uim pour l’informer de leur décision. « Les magistrats et la justice sont en crise », a justifié président de l’Ums, Maguette Diop.
Les magistrats s’insurgent contre la modification de leur statut. Laquelle porte l’âge de la retraite de 65 à 68 ans pour 18 d’entre eux seulement : le premier président, le procureur et les présidents de chambre de la Cour suprême ; les premiers présidents et les procureurs généraux des cours d’appel.
Pour la défense du projet de loi, le ministre de la Justice, Sidiki Kaba, a invoqué un déficit de magistrats expérimentés pour diriger les hautes juridictions. Il a convaincu les députés, qui ont adopté le texte hier. Un grand dam de l’Ums, qui entend tout de même se battre jusqu’au bout.