Yakham Mbaye, les vains aboiements d'un chiwawa (Par Bassirou Diomaye Faye)

25 - Mai - 2020

Dans une interview parue dans le site Dakaractu.com sous le titre "Révélations documentées !!! : Yakham Mbaye exhibe l’authentique décret 2020-964, accable Abdoul Mbaye et menace Bassirou Diomaye Faye de Pastef.", le ci-devant nommé, par ailleurs Directeur général du "Soleil" y est allé de son arrogance habituelle.

Mais, si comme l’a titré le site en question, Yakham entend menacer Bassirou Diomaye Faye, qu’il soit rassuré que ses menaces me laissent de marbre. J’en sirote mon jus ! Qu’il soit rassuré qu’à force de gueuler, en « simple défenseur d’un leader auquel il croit ». il n’aura réussi qu’à dégueuler, dans son impertinence, l’unique vérité que je partage avec lui : l’Etat est en péril et la République a foutu le camp depuis l’avènement du Président Macky Sall.

C’est d’ailleurs rassurant d’entendre qu’une « "enquête est (enfin !) en cours sur cette œuvre de faussaire »", si tant est qu’on puisse accorder une once de crédit à un homme comme lui, plus préoccupé à témoigner de sa fidélité canine pour préserver ses strapontins qu’à convaincre par une cohérence argumentative minimale dans le cas d’espèce.

Ceux qui m’ont suivi, lors de ma sortie dans l’émission Lii diffusée sur la 2STV, le dimanche 17 mai 2020, auront noté mon incompréhension sur l’absence d’une enquête quand la signature du Président de la République est aussi "« parfaitement imitée »". Je ne retire mot, ni virgule de tout ce que j’ai dit durantans cette émission. L’inconséquence et les jacqueries de Yakham n’y feront rien. Absolument rien !.

Le sort d’un acte administratif c’est d’être exécutoire, dans les conditions définies par les dispositions de la Loi n° 70-14 du 06 février 1970 fixant les règles d’applicabilité des lois, des actes administratifs à caractère individuel. Pour les lois et les actes administratifs réglementaires, cela prend la forme d’une insertion au journal officiel tel que prévu par l’article 2 de ladite loi et rappelé par la mention "sacramentale" : « le présent décret sera publié au journal officiel ».

Alors au lieu de jacasser de-dans la presse Yakham n'a qu'à réclamer la publication du décret au journal officiel. Un décret n’a donc pas vocation à être gardé secret sauf dans un Etat en péril. De même un Président de la République qui n'assume plus les décrets qu'il signe est disqualifié pour diriger.

Quand l'administration diffuse un texte réglementaire à ses agents pour information et application, un simple communiqué pour en démentir l’existence, fût-il de la Présidence de la République, ne saurait suffire pour considérer que la vigilance de cette administration a été trompée sur toute la ligne.

C’est là d’ailleurs cela qui aurait dû consterner Yakham Mbaye, qui veut s’ériger en défenseur de l’autorité de l’Etat. Car En effet, si, comme il veut le faire croire, le décret remis aux agents de l’administration est un faux, cela voudrait dire que l’autorité de l’Etat et par ricochet celle du Président de la République s’est tellement affaissée que des individus s’autorisent allègrement sous son régime à mettre à la disposition des agents de l’Etat une fausse base de travail (décrets et probablement lois).

Hormis tout ça, pour qui se prend Yakham Mbaye pour penser avoir le droit de disposer d'un "décret »" (que je crois bidon jusqu’à preuve du contraire), de le remettre à un site internet (dakaractu.com) accessible d'un simple clic, qui l’a diffusé pour illustrer sa propre interview et en même temps me dénier le droit de dire que j’ai reçu le décret qui par carence ou cachoterie n’a pas été publié au journal officiel comme cela se devait ?

Lequel, du faux dont il est le seul détenteur ou de celui qui a été reçu par des centaines d'agents de l'administration par voie officielle, mérite crédit?

Ce n'est assurément que dans un État en péril que de telles interrogations surgissent et qu'un tel débat oppose pouvoir et opposition devant des citoyens médusés. Une traduction concrète de l'échec patent de l'homme auquel Yakham Mbaye dit croire.

Yakham, l’inconséquence d’un fédayin

Sur mes fonctions au sein de PASTEF_LES PATRIOTES, Yakham Mbaye a menti. Je n’en suis pas le porte-parole. Je suis Président du Mouvement national des Cadres Patriotes (MONCAP). Mais, le mensonge suprême c’est quand il invoque une diffusion de fausses nouvelles que j’aurais tiré de mes fonctions. C’est tout simplement ridicule.

A travers son argumentaire, d’une vacuité hors normes, on voit le mercenaire qui peine à dire clairement ce qu’il reproche à Bassirou Diomaye Faye. Yakham semble avoir le "quelque chose" entre deux chaises.

Se perdant tantôt dans l’accusation de la diffusion de fausses nouvelles qui supposerait que le décret n’existât guère et qu’il ne fût jamais partagé aux agents de l’administration et la violation d’un vrai secret d’Etat qui sous-entendrait que le décret existe bel et bien, qu’il a été effectivement mis à la disposition de l'administration mais qu’il aurait dû être gardé dans la confidentialité car le signataire ne l’assumait plus.

L’un dans l’autre, aucune gymnastique intellectuelle, ne saurait exonérer de responsabilité ceux qui ont la charge de publier les décrets qu’ils signent. Ceux qui, par voie de communiqué, et parce que poursuivis par la clameur publique dénonçant le vampirisme malvenu en cette période de COVID-19, se défaussent sur le faux pour refuser d’assumer d’avoir décrété l’ignominie.

Les enfantillages auquel s’adonne Yakham Mbaye quand il déclare que nous refusons de nous plier à la volonté de la majorité des Sénégalais qui ont choisi, par le suffrage universel, le Chef de leur État" ne les sauveront pas. Dans mon passage à l’émission Aautour du micro diffusé sur le site dakarmatin.com, le 14 mai 2020, je rappelais, à juste titre, que Macky Sall, malgré un processus électoral chaotique, est le président légal de tous les Sénégalais.

En conséquence, il gouverne et nous nous opposons radicalement. Voilà le tableau. Dans cette posture, nous ne sommes ni distraits par les menaces ridicules, d'où qu'elles viennent d'ailleurs, ni aveuglés par des ambitions juvéniles.
Nous avons plus que l'âge de l'homme auquel Yakham prétend croire lorsque ce dernier exerçait des responsabilités ministérielles dans le gouvernement de Wade, et sommes bien plus âgés que le mentor de son maître : Macron, à mon âge était déjà Président de la République en France. A mon âge, le Prophète de l’islam, Mohamed (Psl) était déjà porteur de la mission prophétique et Jésus Christ prêchait l’Evangile à un âge beaucoup plus jeune. Aucune mission sur terre ne sera plus jamais, pour les deux dernières, aussi exaltante et plus lourde pour un simple mortel.

Si à notre âge Yakham se croyait si puéril et immature pour porter une ambition noble qui concentre les aspirations légitimes du peuple Sénégalais, son attitude de chien de balcon ne doit guère surprendre aujourd'hui.

Dewenaty
Dieu bénisse notre chère patrie
Bassirou Diomaye Faye, Président du MONCAP _ Pastef - Les Patriotes

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