Apiculture : Les acteurs s’organisent

23 - Novembre - 2016

Apiculture : Les acteurs s’organisent

L’apiculture regorge d’énormes potentialités en termes de création d’emplois et de génération de revenus. Seulement, la filière souffre d’une inorganisation qui ne permet pas d’en profiter. Les acteurs ont décidé d’y remédier en créant une plateforme d’échanges et de mise à niveau.

S’organiser pour profiter, au mieux, des potentialités mellifères, est la ferme résolution prise par les acteurs de la filière apicole qui ont décidé de se regrouper au sein d’une entité dénommée « Plateforme nationale des acteurs de la filière apicole ». Celle-ci a été mise en place, hier, au cours d’un atelier présidé par le ministre de l’Elevage et des Productions animales, Aminata Mbengue Ndiaye. Cette nouvelle structure, inspirée de la Plateforme apicole panafricaine, sera un forum d’échanges, de mise à niveau et de recherches de solutions aux contraintes qui plombent le développement apicole. L’idée est que des apiculteurs bien formés sont susceptibles de tirer de grands profits des opportunités immenses qu’offrent les activités liées au travail des abeilles.

Au Sénégal, au fil des années, la production de miel ne cesse de croître. Elle est passée de 2.800 tonnes en 2012 à 3.500 tonnes en 2015. Pourtant, le secteur apicole peine à se développer, à se moderniser et à se tourner vers le marché alors qu’il regorge d’énormes potentialités pour la création d’emplois et la génération de revenus conséquents surtout en Casamance, dans le Sénégal oriental, dans les Iles du Saloum, à Thiès, dans la zone des Niayes et dans la vallée du Fleuve qui restent des endroits propices pour l’apiculture. Le manque d’organisation des acteurs qui se reflète à travers la multitude d’organisations apicoles travaillant de manière séparées ne milite pas également en faveur du développement harmonieux du secteur. Il était, dès lors, urgent, a soutenu le ministre Aminata Mbengue Ndiaye, de « mettre en place une organisation fédératrice dans laquelle tous les acteurs de la production à la mise en marché des produits, en passant par les prestataires de services se reconnaissent et se retrouvent ». Le ministre est d’avis que le développement de cette filière passera par la restructuration du mouvement apicole national conduite de manière participative et inclusive. « L’apiculture, par les revenus substantiels qu’elle procure, constitue à n’en plus douter, un levier important pour la création d’emplois pour notre jeunesse, un support incontestable pour la protection de l’environnement et un élément d’intégration agricole à travers la pollinisation », a-t-elle affirmé. Pour les acteurs de la filière avicole, la mise en place de cette plateforme est une forme de reconnaissance de l’importance de l’abeille dans la production de miel et d’autres sous-produits de ruche comme le venin, le propolis, la cire et le pollen, mais aussi son rôle dans la biodiversité. « Par leur travail de butinage, les abeilles favorisent la production optimale des fruits, des légumes et des graines. Elles sont responsables de la pollinisation de plus de 80% des plantes et fleurs. Et la valeur économique de la pollinisation a été estimée, en 2005, par la Fao, à 153 milliards d’euros, soit 9 à 10% de l’alimentation destinée à l’humanité », a déclaré le président de l’Union nationale des apiculteurs du Sénégal (Unas) Boubacar Cissé.

Avec cette structure fédératrice, les apiculteurs entendent faire en sorte que leur secteur soit désormais considéré comme un métier à part entière et non plus comme une activité de diversification ou d’appoint. Au sein de cette plateforme, les acteurs apicoles, considérant que « l’apiculture moderne est d’abord une science avant d’être un passe-temps ou une activité économique », veulent que l’accent soit mis sur la formation (5.000 personnes dans un horizon de cinq ans), sur la création de rucher-école dans chaque région et les équipements comme ils l’ont déjà suggéré dans le Programme quinquennal de développement intégral de l’apiculture au Sénégal (Pqdias).

Au regard de l’importance que joue la petite abeille dans la biodiversité et dans la sécurité alimentaire, le représentant de l’U-Ibar, Norbert Mbain a invité à prendre soin de cette espèce « responsable de la pollinisation de plus de 70% de ce que nous mangeons au quotidien ». Dans la même dynamique et tout en saluant les efforts consentis par le gouvernement du Sénégal pour développer la filière apicole, M. Mbain a rappelé que l’apiculture est la seule spéculation, dans les productions animales, où le coût de production est égale à zéro. Une façon pour lui de souligner tout l’intérêt qu’il y a à développer le secteur mellifère.

Autres actualités

22 - Février - 2020

Macky Sall, mis au défi !

Présidant, le mercredi 19 février dernier, la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres, le président de la République a annoncé sa décision...

22 - Février - 2020

Abdoul Mbaye après la libération de Pape Alé Niang : « Ils doivent trouver d’autres armes pour… »

Après plusieurs heures d’audition, le journaliste Pape Alé Niang a été libéré, ce vendredi, sans aucune charge retenue à son encontre. Il a...

22 - Février - 2020

Cheikh Bamba Dieye à Macky sur la pose de la première pierre du stade Olympique: "Honte à vous !"

Le député Cheikh Bamba Dieye est excédé par le spectacle offert par le chef de l'Etat Macky, qui a mobilisé toute la République à Diamniadio pour...

22 - Février - 2020

Le cadre unitaire des Syndicats de la Santé en grève les 25 et 26 février

Le cadre unitaire des Syndicats de la Santé pour la justice sociale (Cuss/Js) observera une grève les 25 et 26 février prochain sur l’ensemble du territoire national....

13 - Février - 2020

Aladj Ass disqualifie Big Mac pour 2024

Maintenant c’est clair. Le vin est tiré, les jeux sont faits. The Game is over, comme on dit en Gambie, pays cousin qui observe avec attention tout ce qui se passe ici. Au cas...