Babacar DIOP de la Jds sur le dialogue politique «C’EST UNE PERTE DE TEMPS»
La Jeunesse pour la démocratie et le socialisme (Jds) ne croit pas à la sincérité du dialogue initié par le régime du président Macky Sall sur le processus électoral. Dans une note rendue publique hier, mardi 28 novembre, le coordonateur de la Jds, Babacar Diop et compagnie pensent, en fait, que «c’est une perte de temps», non sans estimer que c’est la résistance et le combat qui permettront de réunir les conditions électorales favorables pour mettre fin «à ce régime cynique et dangereux».
Au moment où des acteurs de la société civile, notamment la Plateforme des acteurs de la société civile pour la transparence des élections (Pacte) et le Collectif des organisations de la société civile pour les élections (Cosce) se positionnent pour jouer aux facilitateurs face au rejet d’une bonne frange de l’opposition du dialogue initié par le régime du président Macky Sall, la Jeunesse pour la démocratie et le socialisme (Jds) ne croie pas à la franchise du dialogue.
Dans une note parvenue à Sud quotidien hier, mardi 28 novembre, Babacar Diop, coordonateur de la Jds et compagnie semblent se démarquer de ce dialogue. Dans le communiqué, la Jds estime que «dialoguer avec Macky Sall par le biais de son Ministre de l’intérieur, c’est une perte de temps». Donc, pour elle, «ceux qui pensent obtenir, par le dialogue, des changements majeurs dans le processus électoral, nagent dans la naïveté politique». Le jeune Babacar Diop et ses camarades pensent en réalité qu’il faut mener une autre stratégie pour arriver à avoir un processus électoral approprié.
Ainsi donc, ils soutiennent que «c’est la résistance et le combat qui permettront de réunir les conditions électorales favorables pour mettre fin à ce régime cynique et dangereux». Invitant les participants à arrêter de prendre part à ces échanges avec le régime, la Jds reste persuadée que «le combat de rue est la seule issue qui reste à l’opposition».
L’origine du courroux des jeunes socialistes n’est rien d’autre que la levée de l’immunité parlementaire du député-maire Khalifa Sall, en prison dans le cadre de la caisse d’avance de la mairie de la ville de Dakar. Dans la note, Babacar Diop et sa bande trouvent qu’en levant ladite immunité parlementaire, «la majorité aveuglée par des règlements de comptes politiques a sapé le fondement démocratique de nos institutions». Pis, ils croient que cet acte posé par le chef de l’Etat donne une lecture sur ses ambitions.
Pour eux, cela montre «jusqu’où Macky Sall est prêt à aller pour assouvir son désir politique qui l’obsède tant au point de le rendre complètement lâche : c’est-à-dire, avoir par tous les moyens un second mandat». Plus acerbe dans ses attaques contre Macky Sall et son régime, la Jds soutient que le régime est prêt à passer par «les violations flagrantes et élémentaires des règles qui régissent la vie de nos institutions». Donc, pour ces jeunes «Macky Sall menace dangereusement la paix civile», non sans prédire que «le Sénégal n’est pas à l’abri de troubles violentes».