Cinquantenaire du Fesman à Thiès : Khalifa Dramé expose la calebasse dans toute sa splendeur

31 - Octobre - 2016

Cinquantenaire du Fesman à Thiès : Khalifa Dramé expose la calebasse dans toute sa splendeur

Une exposition de lits, fauteuils, tables basses, meubles de rangement de bureau, ustensiles de cuisine, entre autres objets, exclusivement fabriqués à base de calebasses ou associés au fer, au bois, au verre, a suscité la curiosité des populations de Thiès. Un nombreux public a été séduit par le travail de l’artiste Khalifa Dramé.

Dans ce décor atypique, Khalifa Dramé, un artiste designer, acteur culturel, promoteur de la Grappe Tourisme, production culturelle, artisanat et environnement, initiateur du festival Koom-Koom de Ziguinchor, a exposé au public thiessois la calebasse en tant que matériau écologique de dimension mondiale à forte intensité économique. « Depuis plus de 20 ans, nous avons choisi de faire des recherches approfondies sur la calebasse, et cela nous a conduit dans trente - trois pays africains ; en Inde, en Amérique latine et partout, nous avons trouvé la calebasse », a-t-il noté.

Selon Khalifa Dramé, la calebasse est un matériau qui traverse le secteur de la santé en ce sens qu’elle est utilisée chez l’enfant pour faire guérir les boutons de la varicelle. Aussi est-elle présente dans les scènes rituelles comme récipient recevant les bains mystiques et leurs esprits. « Au plan de la protection de l’environnement, la plante de la calebasse protège l’écosystème parce que c’est un pesticide naturel qui protège les tubercules », a-t-il indiqué. Outre ces atouts, la calebasse est un élément énergétique intéressant qui lui confère des propriétés de conservation des aliments. Mais aussi, grâce à ses possibilités thermodynamiques, les gourdes en calebasse gardent bien la fraîcheur de l’eau dans des zones chaudes. « Sur le champ du tourisme culturel, la vocation de la calebasse dans le mariage, le baptême, le décès, bref, de toutes les étapes significatives de la vie en Afrique, lui donne une place centrale dans la culture africaine », a soutenu Khalifa Dramé. Etant datée à -12000 ans avant Jésus Christ, la calebasse traverse l’ensemble des ethnies africaines. Pour mettre en exergue la politique économique liée à la production de la calebasse au Sénégal qui reçoit environ 3 millions de pièces venant du Mali, la production artisanale large et avérée à partir de ce matériau offre de belles perspectives. En tous les cas, le nombreux public venu visiter à l’exposition a été beaucoup séduit par le travail de Khalifa Dramé.

Autres actualités

28 - Novembre - 2018

Restitution des biens culturels africains : Abdou Latif Coulibaly juge "positif" le rapport de Sarr-Savoy

Le ministre de la Culture, Abdou Latif Coulibaly, a jugé mardi "positif" le rapport de l’économiste sénégalais Felwine Sarr et de l’historienne...

27 - Novembre - 2018

NOTE DE LECTURE - DJIBRIL SAMB L’HEUR DE PHILOSOPHER LA NUIT ET LE JOUR

A l’antipode du malheur qui plombe, parce qu’en proie à une foultitude de préoccupations qui éloignent de la quiétude indispensable à toute...

25 - Novembre - 2018

Plus de 5 milliards de francs CFA injectés dans le secteur entre 2012 et 2017 (ministre)

L’Etat du Sénégal a injecté un montant global de 5. 732. 177. 060 FCFA dans le 7e art entre 2012 et 2017, a indiqué le ministre de la Culture Abdou Latif...

23 - Novembre - 2018

Coup de tonnerre : L’album à paraitre de Coumba Gawlo part en fumée

C’est un véritable coup de tonnerre au studio Tama. Après plusieurs mois d’enregistrement et de mixage, sanctionnés par une production inédite de 12...

20 - Novembre - 2018

Hommage du Festival du cinéma d’auteur de Rabat à Sembène Ousmane, "un patrimoine universel"

La 23e édition du Festival international du film d’auteur de Rabat (16-23 novembre) a rendu hommage au cinéaste sénégalais Sembène Ousmane, dont...