DES JOURNALISTES SUR LES SITES PILOTES DU PARERBA À TOUBACOUTA
Des journalistes spécialisés en agriculture ont visité des sites pilotes du Projet d’appui à la réduction de l’émigration rurale dans le Bassin arachidier (PARERBA) à Toubacouta (Fatick, centre), a constaté l’APS.
Cette visite organisée duarnt un atelier de renforcement des capacités des professionnels de l’information sur les activités prévues entre dans le cadre de la mise en œuvre dudit projet.
L’objectif de cette rencontre de quatre jours est de permettre aux participants d’avoir les outils nécessaires à la diffusion et à la vulgarisation des activités prévues dans le cadre de ce projet exécuté par l’Agence belge de développement (ENABEL).
Des professionnels des médias, membres du Réseau des journalistes associés aux questions agricoles (REJAQUES), ont sillonné pendant toute une journée, sous un soleil de plomb, la zone du Ndiombatou, dans le département de Foundiougne.
Le village de Fass Thiékène, dans la commune de Keur Samba Guèye est la première étape de cette visite. Cette localité abrite une digue de retenue des eaux de pluie pour donner aux populations la possibilité de pratiquer les cultures de contre-saison, notamment le maraîchage.
Sur un site d’une superficie de 4 hectares, l’Association des usagers de l’eau productive avec une activité de renforcement du Cadre d’appui au développement local (CADL) et du PARERBA, a pu attribuer 202 parcelles de 150 m2 chacune, dont 179 qui sont exploitées.
Ces 179 parcelles sont exploitées par 130 femmes et 39 hommes, soit un total de 169 personnes dont 68 jeunes, avec un système d’exhaure solaire et une irrigation de type Gandiolais avec 42 bassins de reprises ainsi quatre puits.
Au sein de ce périmètre irrigué, les quatre hectares sont destinés à l’horticulture maraîchère sous la direction de l’Agence nationale de conseil agricole et rural (ANCAR).
Le PARERBA a installé un "champ école paysan" (CEP) dont l’objectif est de vulgariser les nouvelles techniques d’irrigation pour une augmentation massive de la productivité, a expliqué le responsable du projet, Alessio Salvadori.
Après cette étape, la caravane des journalistes et leurs partenaires ainsi que les différentes autorités locales se sont rendus sur le périmètre de Keur Andallah situé dans la commune de Keur Saloum Diané où est construite une digue de retenue.
D’une superficie d’un hectare, ce site est constitué de 46 parcelles de 150 m2, de 10 bassins, le tout équipé d’exhaure. 75 hommes et 32 femmes dont 25 jeunes y travaillent, dont 107 personnes dont 25 jeunes.
"Le champ école paysan, dans notre stratégie, ne peut pas se limiter à une école. Il s’agit précisément d’un site d’expérimentation technique en agronomie et en entreprise", a expliqué M. Salvadori.
Selon lui, ces champs école paysans qui ont mis en place leurs comités de jeunes, vont être éventuellement transformés en coopératives formelles pour devenir une entreprise modèle de toute l’exploitation horticole qui tourne autour.
"En définitive, les champs école paysans vont être progressivement transformés en de véritables entreprises qui génèreront des revenus et des emplois aux jeunes de manière intégrée à l’économie locale, nationale et internationale", a-t-il fait valoir.
L’Agence belge de développement (ENABEL) a signé une convention de financement avec l’Union européenne (UE) pour des "actions d’urgence" destinées à répondre aux défis de la migration irrégulière et des déplacements forcés, ainsi qu’à faciliter la gestion de la migration, a-t-on signalé dans les termes de référence de cet atelier.
Les journalistes sont en service dans les zones d’intervention du projet qui va durer cinq ans pour une enveloppe financière de 18 millions d’euros.
Au total, il est prévu la création de cinq mille emplois dans le domaine de l’agriculture de base et mille autres dans le domaine de l’agro-industrie rurale dans le Bassin arachidier, soit un total de six mille emplois, notamment au profit des producteurs qui vont être organisés et renforcés, afin d’accroître "durablement" leur production.