‘’Disparition’’ d’AHS: Tekki exige un bilan
Cheikh Tidiane Ndiaye a jeté l’éponge hier en transmettant les rênes de la société d’AHS à son successeur Serigne MbayeThiandoum. Toutefois Mamadou Lamine Diallo craint tout simplement la disparition d’Aviation Handling Services. Ainsi exige-t-il un bilan des activités de ladite société.
Au cœur de l’affaire d’enrichissement illicite impliquant Karim Wade, la société Aviation Handling Services a été placée sous administration judiciaire. Après le verdict de la CREI contre Karim et Bourgi, le Sénégal a repris l’exploitation de AHS confiée à Abdoulaye Sylla et Cheick Tidiane Ndiaye. Mais AHS ne peut pas disparaître sans que le peuple ait un bilan des activités de ces dernières années, soutient Mamadou Lamie Keita. Selon le président de Tekki SHS de Ousmane Diop est éliminée de facto. A l’en croire, le Gouvernement de Macky voudrait créer une nouvelle structure dans la quelle la SHS de l’entrepreneur Ousmane Diop est écrasée au tiers du capital, les turcs le tiers et Air Sénégal SA et autres le reste. AHS disparaîtrait en tout cas formellement, a-t-il révélé. Qui ajoute qu’il est difficile d’obtenir des informations fiables sur la situation économique d’AHS. A rappeler que les actionnaires d’AHS – Ibrahim Aboukhalil (dit Bibo Bourgi), son frère Karim et leur associé Pape Mamadou Pouye – sont soupçonnés par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) d’avoir servi de prête-noms au fils de l’ancien président sénégalais.
Quid de Air Sénégal SA
Le Gouvernement de Macky Sall a mobilisé les ressources de la Caisse des Dépôts et Consignations pour lancer le projet d’Air Sénégal SA avec un capital de 40 milliards. Selon l’OHADA, le quart du capital doit être mobilisé. Le Sénégal de Macky est loin du compte, selon Mamadou Lamine Diallo. Si l’on se fie aux propos du patron du mouvement Tekki, avec la reprise des droits de trafic cédés à Royal Air Maroc et Corsair, il faudrait une centaine de milliards pour acquérir 4 à 5 avions et soutenir l’exploitation pendant 4 à 5 ans. Tout récemment, il avait soulevé à l’Assemblée Nationale la pertinence de l’étude stratégique confiée de gré à gré à un cabinet américain Sieburry qui aurait coûté plus de trois milliards. C’est le minimum que facturent ces cabinets. Comme pour le PSE, l’administration sénégalaise rectifie le tir mais est-ce suffisant, se demande-t-il.