Dossiers des pupilles de la nation de Bettenty : la ministre de tutelle dénonce des ’’lourdeurs administratives’’
La ministre de la Bonne gouvernance et de la Protection de l’enfance, Ndèye Ramatoulaye Guèye Diop, a déploré les "lourdeurs administratives" à l’origine du retard enregistré dans le traitement des dossiers relatifs à la prise en charge des 57 enfants de Bettenty déclarés pupilles de la nation en 2017.
Le 24 avril 2017, 21 femmes trouvaient la mort dans le chavirement de leur pirogue à Bettenty, un village des îles du Saloum, dans la région de Fatick (ouest). Suite à ce drame, 58 orphelins déclarés pupilles de la nation par le chef de l’Etat.
Mais cette directive présidentielle n’est pas toujours effective, a déploré la ministre de la Bonne gouvernance et de la Protection de l’Enfance, mardi à Toubacouta, en marge de la cérémonie officielle de commémoration clôturant la Semaine nationale de l’enfant (SNE) et la Journée de l’enfant africain.
"Il y a des lourdeurs administratives dans le traitement des dossiers, et cela fait plus d’un an et jusque-là, la mesure de prise en charge n’est pas encore effective et c’est inacceptable", a-t-elle déclaré dans un entretien avec des journalistes.
"Nous sommes tous concernés, nous sommes tous interpellés, c’est un problème de services, d’accompagnement’’ pour que ces enfants deviennent effectivement des pupilles de la nation, a dit la ministre.
Selon Ndèye Ramatoulaye Guèye Diop, "plus on active les dossiers, mieux ce sera pour ces populations bénéficiaires".
Aussi a-t-elle un appel à "tous les services compétents, les fonctionnaires habilités à traiter le plus rapidement les dossiers des ayants-droit", pour que ce problème soit diligenté.
"Derrière chaque dossier, c’est une situation dramatique que traverse chaque enfant, chaque famille", a fait valoir Mme Diop.
"Malheureusement, depuis que le président de la République, Macky Sall est venu présenter ses condoléances et pris cet engagement, voilà plus d’un an que ces enfants ne sont toujours pas pris en charge", constate de son côté le maire de Toubacouta, par ailleurs député du département de Foundiougne, Pape Seydou Dianko.
"Depuis plus d’un an, ces enfants n’ont reçu aucun franc, ce n’est pas normal", a-t-il martelé, invoquant à son tour "des lenteurs administratives qui bloquent tout le développement du Sénégal", ce qui pose selon lui problème.
Il a signalé que Pour faciliter l’effectivité de cette mesure, une audience foraine a été organisée au niveau local, "pour régulariser les extraits de naissance et des extraits de mariage des parents de ces enfants mais depuis, rien ne bouge".