En sit-in le jeudi : La Feder réclame la tête de Serigne Mbaye Thiam

27 - Février - 2018

Le départ de Serigne Mbaye Thiam de la tête ministère de l’Education nationale : c’est ce que réclame la Fédération des syndicats d’enseignants (Feder). Joint par téléphone hier, le vice-coordonnateur de cette unité d’action syndicale justifie cette demande par «la gestion clientéliste du ministre, son incompétence qui conduit à la régression du système éducatif».
La Fédération des syndicats d’enseignants (Feder) ne veut plus que le ministère de l’Education nationale soit dirigé par Serigne Mbaye Thiam. Cette organisation, qui regroupe 12 syndicats exclus des négociations avec le gouvernement parce que n’ayant pas obtenu 10% des suffrages lors des dernières élections de représentativité des syndicats de l’enseignement, accuse le ministre de gestion clientéliste. Selon le vice-coordonnateur de la Feder, Mbaye Sarr, il est prévu dans le cadre de leur 7ème plan d’actions, un sit-in devant les locaux du ministère de l’Education ce jeudi. D’après M. Sarr, il a été constaté depuis l’arrivée de Serigne Mbaye Thiam à la tête de ce département ministériel que les résultats scolaires ne cessent de dégringoler. Le vice-coordonnateur de cette unité d’action syndicale accuse le ministre de l’Edu­cation nationale de n’avoir pris aucune mesure pour «endiguer ce phénomène». A cela, s’ajoute le fait que le ministre «bafoue la dignité des enseignants, leurs droits ne sont plus respectés». A en croire le syndicaliste, les enseignants sont mis en mal avec l’opinion publi­que.
Estimant que Serigne Mbaye Thiam est incompétent pour diriger le ministère de l’Education nationale, M. Sarr soutient qu’il doit être démis de ses fonctions pour que le système retrouve son lustre d’antan. Soucieuse de l’avenir de l’école publique sénégalaise, la Feder soutient qu’il faut mettre fin à cette régression et à la démotivation des enseignants.nseignants.
Outre cette question, le but du sit-in de jeudi sera aussi, d’après le vice-coordonnateur de la Feder, d’exiger le retour de toutes les organisations syndicales exclues à la table des négociations. De l’avis de M. Sarr, c’est une violation des droits des syndicats. Répondant à l’argument des collaborateurs du ministre Serigne Mbaye Thiam selon lequel cette mesure a été prise conformément au résultat des élections de représentativité, M. Sarr souligne que ces derniers «ont une lecture bornée de l’article 5 organisant lesdites élections». «Il est dit dans cet article que le gouvernement tiendra compte des résultats de ces élections. Mais il n’a jamais été question d’exclusion», a-t-il fait savoir. Cette attitude des autorités, souligne-t-il, est contraire aux conventions ratifiées par le Sénégal à l’Organisation internationale du travail (Oit), qui exigent un dialogue ouvert à tous les syndicats qui ont leur récépissé.
La Feder, qui démarre 48h de grève à partir d’aujourd’hui, va clôturer son 7ème plan d’actions, jeudi, devant les locaux du ministère de l’Education nationale, pour crier son ras-le bol face à la situation que traversent les membres des syndicats qui la composent.

Autres actualités

12 - Avril - 2018

Tensions dans la santé : Macky Sall réclame l’examen du statut des personnels sanitaires

Le secteur de la santé a été l’un des points abordés lors du conseil des ministres de ce matin. A cette occasion, le chef de l’Etat a affiché sa...

12 - Avril - 2018

Me El Hadji Diouf descend Ismaïla Madior Fall

Me El Hadj Diouf s’est montré extrêmement hostile au parrainage. Réagissant sur la question ce mercredi, il s’est insurgé contre le projet de loi. Et pour...

12 - Avril - 2018

Crise scolaire : les enseignants poursuivent leur grève

La “médiation” du Khalife général des Tidianes n’aura pas été déterminante dans la décision des enseignants et pour cause. Selon...

12 - Avril - 2018

Relations toujours heurtées entre pouvoir et opposition : le parrainage a fédéré les forces contre Macky

Le projet de loi sur le parrainage, conçu par Macky et qui impose au moins 65 mille signatures pour chaque prétendant à la magistrature suprême, est le prétexte...

12 - Avril - 2018

Alioune Tine sur la nécessité de pacifier la sphère politique «IL EST TEMPS D’ASSEOIR UNE CULTURE DEMOCRATIQUE...»

En cette période préélectorale caractérisée par un manque de confiance et une forte tension entre acteurs politiques, notamment entre le pouvoir en place et...