">

Enfin, Macky libre !

30 - Septembre - 2019

La politique, c’est le cynisme. Macky Sall, se rêvant Mackyavel, a bien compris que la fin justifie les moyens. Dès son arrivée au pouvoir, il s’est défait progressivement de tous ceux qui pouvaient se dresser en travers de son chemin.

Karim Wade fut le premier à subir ses foudres. L’ancien ministre de la Coopération Internationale sera victime d’une juridiction d’exception ressuscitée pour la circonstance, et dont la mission se limitait visiblement à lui régler les comptes.

Puis se dressa Khalifa Sall. L’ancien puissant maire de Dakar a très tôt affiché ses ambitions de déboulonner le Président qu’il a battu nettement aux locales de 2014 dans la capitale. Hélas ! Sans sourciller, Macky Sall mit en branle son rouleau compresseur. Khalifa Sall est écarté de la présidentielle de 2019 tout comme Karim Wade. Ainsi s’ouvrit un boulevard devant le candidat de Benno Bokk Yakaar. Le 24 février, il a gagné la présidentielle sans grande gloire.

Tout de même, il accomplit son rêve de prolonger son bail de 5 ans. Mais les actes posés sont assez lourds dans sa conscience. La victoire a un goût de cendre. Et il observe la ronde des désireux de voir le pays apaisé, qui lui tourne autour. Et lui, impassible, s’en remet à la sacro-sainte séparation des pouvoirs dans laquelle il drape sa main de fer. Mais Karim Wade et ensuite Khalifa Sall deviennent, depuis Doha pour l’un et Rebeuss pour l’autre, d’embêtants cailloux qui se coincent dans ses babouches, et font claudiquer un président crayonné comme un homme rancunier.

Et face aux éventuelles peines qui auraient pu frapper les deux hommes à travers la perte de leurs parents très âgés (cette image aura-t-elle fini de le poursuivre, au point qu’il s’est libéré des liens dans lesquels il s’était lui-même enfermé, et qui à présent lui ouvrent la stature de l’homme généreux et empli de compassion, en plus d’être un homme qui sait écouter les désirs des guides religieux, lorsque ces derniers souhaitent faire œuvre de rassembleurs) Macky Sall a sauté sur l’occasion, pour se ménager un deuxième mandat plus apaisé que prévu par les oracles qui lui promettaient l’enfer.

Ce, entre les feux follets d’un troisième mandat susurré par certains de ses fidèles et une situation économique quelque peu exsangue, due à des déficits d’entrées des promesses d’un PSE qui ne chante plus si clairement sur des notes d’optimisme béat. Macky Sall souffle un peu et le Sénégal respire. Khalifa Sall, lui, garde ses ambitions intactes. En atteste son tour d’honneur dans Dakar. C’est tout un programme pour les années à venir qui devra passer inéluctablement par une amnistie.

Autres actualités

30 - Juin - 2020

Les tas d’urgences différées

Le président de la République vient de délivrer les Sénégalais du corset de l’état d’urgence et du couvre-feu qui avaient fini par faire la...

26 - Juin - 2020

Le ministre Mamadou Talla se félicite de l’effectivité de la reprise des classes et rassure élèves et enseignants…

Le ministre de l’Education nationale a assuré hier que la reprise des classes d’examen est effective dans presque toutes les écoles du pays. Mamadou Talla, qui...

26 - Juin - 2020

Covid 19 : 121 nouveaux cas testés positifs au coronavirus, 31 nouveaux guéris, 4 nouveaux décès et 27 cas graves en réanimation.

Sur 1057 tests réalisés, 121 sont revenus positifs au coronavirus soit un taux de positivité de 11,4%. Il s’agit de 79 cas contacts suivis, 15 cas importés...

20 - Juin - 2020

La gouvernance de Macky Sall mise à rude épreuve

Il n’aurait jamais imaginé que son deuxième mandat serait un «cauchemar». Réélu dès le premier tour, le Président Macky Sall peine...

20 - Juin - 2020

Point #Covid_19 de ce samedi 20 juin... 3 nouveaux décès, 144 nouveaux cas dont 1 importé et 20 communautaires

Le ministère de la Santé fait le point sur le situation de l'épidémie de Covid-19 au Sénégal à ce samedi 20 juin 2020... Sur 1247 tests...