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Exposition au village des arts de Dakar : Denis Gomis sensible à la préservation de la nature

08 - Septembre - 2016

Exposition au village des arts de Dakar : Denis Gomis sensible à la préservation de la nature

Le Village des arts de Dakar accueille jusqu’au 27 septembre prochain le travail de l’artiste plasticien Denis Gomis. Intitulée « Nature verte », cette exposition composée d’une quarantaine d’œuvres invite à découvrir les merveilleuses scènes de la nature en Casamance.

Entre Denis Gomis et la nature, c’est une histoire d’amour que le temps ne saurait éroder. Natif de Boffa, à Ziguinchor, l’artiste plasticien a très tôt choisi la nature comme thématique de prédilection. Les œuvres qu’il présente jusqu’au 27 septembre prochain au Village des arts de Dakar renseigne sur le rapport sacro-saint que cet artiste autodidacte entretient avec la nature.
« Nature verte », titre de cette exposition, plonge le visiteur dans des décors d’une beauté exotique et à la fois rebelle. Entre les scènes villageoises et le spectacle des bosquets, Denis Gomis évoque les souvenirs lointains d’un paradis perdu, mais qu’il a toutefois réussi à immortaliser grâce à la magie de la peinture. Le plasticien met en valeur le monde rural à travers une commodité pittoresque et un style trempé dans sa tradition locale. « Quand on est né en Casamance, on ne peut pas être insensible à la nature », soutient l’artiste, expliquant tout son attachement à l’environnement.

Fragments d’existence
La peinture de Denis révèle un monde qu’il connait à la lettre. Que ce soient « Pâturages de la savane », « Spectacle de couché de soleil », « Baobab sacré » ou « Palmareia (ou Palmerai ?) de rivière », ses œuvres cèdent parfois à un certain langage poétique. Ici, chaque tableau semble restituer les fragments d’une existence peints avec une précision d’horloger. « L’éléphant en pas de géant » et « Pâturage au bord de la rivière » évoquent également le rapport qui lie l’artiste aux animaux.

Passeur d’alerte, Denis Gomis cherche à attirer l’attention sur la disparition de certaines espèces du monde animal. Mais ce n’est pas tout. Il transpire d’angoisse également devant la destruction de la faune et de la flore. D’où son idée de travailler, depuis plusieurs années, sur la thématique de l’environnement. Ainsi, à côté du spectacle gai et agréable à voir, le plasticien décrit un monde en détresse. Par exemple, la toile « Sécheresse de détresse » montre des arbres ôtés de leur feuillage, des branches découpées, des souches... Cette image apocalyptique est complétée par un paysage sahélien et blême. C’est tout le contraire de « Orée de forêt » où la beauté de la nature, dans un décor aux couleurs locales, étale tout son empire. Pour Idrissa Diallo, responsable de la Galerie Léopold Sédar Senghor, Denis Gomis se singularise par un bon traitement de sa thématique, mais également par une prédominance de couleurs de terre et vert, ainsi qu’une dose de naïveté et de subtilité.

Le principal message dans la peinture de Denis est une invite à la protection de la nature, un plaidoyer contre la destruction de l’environnement. Selon l’artiste, « nous devons sauver ce que nous avons en commun ».
Né en 1956, Denis Gomis est titulaire d’une Maitrise en Sciences juridiques. Il est à l’origine de plusieurs expositions collectives et individuelles. Sa dernière exposition personnelle remonte à octobre 2006 à la Galerie nationale d’art.

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