Exposition « Inflation cosmique » : Caroline Guèye dresse un pont entre les sciences et l’art
Exposition « Inflation cosmique » : Caroline Guèye dresse un pont entre les sciences et l’art
« Inflation cosmique » est le propos de l’exposition que l’artiste-peintre, Caroline Guèye, a récemment présenté. Dans le prolongement de la Biennale de Dakar, elle a exposé des œuvres à l’acrylique avec en toile de fond l’astrophysique.
L’artiste Caroline Guèye a récemment présenté ses dernières créations au tour de l’exposition « Inflation cosmique ». Dans le prolongement de la 12ème Biennale de Dakar, elle s’est inspiré de théories astrophysiques, la théorie des cordes et ses 10 dimensions et la gravité quantique à boucle et ses 4 dimensions pour représenter des mondes parallèles dans l’espace, à 3 dimensions. Elle explique sa démarche : « La théorie des cordes prétend unifier, dans un seul cadre, toute la physique fondamentale, la gravité quantique à boucle stipule que notre univers serait le résultat du rebond d’un univers précédent d’où les mondes parallèles apparaissant dans mes œuvres, ainsi que les dimensions et l’espace-temps mis en évidence par des épaisseurs de traits différents ».
La tonalité des nouvelles créations de Caroline Guèye est axée sur les sciences physiques. Elle intègre ainsi son parcours plus des sujets auxquels elle porte énormément d’intérêt, dans ses œuvres. « Je crée un lien au lieu d’une rupture entre mon passé et mon présent, entre les sciences et l’art », explique l’artiste. Elle travaille, de plus en plus, des grands formats, un mètre quarante au carré et plus. Le travail sur de grandes surfaces s’adapte bien aux sujets que Caroline aborde. Ils vont de l’infiniment petit à l’infiniment grand. Le monochrome donne une dimension à l’espace et nous plonge dans l’interstellaire. « La structure, la géométrie, les dimensions, les différents référentiels, s’inspirent de la relativité générale et questionnent la théorie du tout », estime la plasticienne.
Son travail se situe dans le sillage de l'exposition « Les étoiles sur terre » qu’elle a présentée à la Galerie Kemboury. « Cette exposition dans le cas du Dak’Art est la continuité de ce qui avait été présenté à la galerie Kemboury où il y avait déjà là, des œuvres à l’acrylique inspirées par l’astrophysique », a souligné Caroline Guèye. Elle a développé son travail et approfondie ses concepts, par de nouvelles lectures, et une réflexion plus approfondie sur une représentation artistique de théories scientifiques. Cela, a-t-elle estimé, découle davantage de détails et un affinement des structures, dans ces nouvelles créations.
Sur ce point, le critique d'art, Massamba Mbaye, disait de l’artiste: « Elle n'a pas les pieds sur terre et la tête dans les étoiles. Sûrement a-t-elle les pieds dans les étoiles… ».