GUÉDIAWAYE - Difficultés pour l’obtention des cartes biométriques : UN VIEILLARD MEURT DANS LA FILE D’ATTENTE

29 - Novembre - 2016

GUÉDIAWAYE - Difficultés pour l’obtention des cartes biométriques : UN VIEILLARD MEURT DANS LA FILE D’ATTENTE

Un vieil homme est décédé hier à la préfecture de Guédiawaye où il attendait son tour pour s’inscrire à la commission administrative. Les citoyens indexent l’Etat qui ne les a pas mis dans de bonnes conditions d’obtention de la carte biométrique.
Les difficiles conditions d’obtention de la carte d’identité biométrique et d’électeur à la commission logée à la préfecture de Guédiawaye ont fait hier une victime. Un vieil homme, âgé de 88 ans, habitant dans la localité de Nietty Mbar, située dans la commune de Djidah Thiaroye Kao, est décédé des suites d’un malaise vers les coups de 16h. L’octogénaire a été évacué après le constat de la police centrale, les bureaux vite fermés et la foule priée de quitter les lieux. Il n’a pas pu tenir, comme les autres personnes âgées qui, pourtant, bénéficient de la faveur d’une liste parallèle pour échapper aux nuits blanches et à la longue attente qui prévaut à la Préfecture de Guédiawaye. D’ailleurs, au début des inscriptions, le préfet lui-même avait demandé aux personnes âgées de ne pas se présenter tôt le matin. Mais l’avantage de la gratuité et la nécessité de disposer de cette nouvelle carte avaient poussé nombre d’entre eux à se bousculer dans la file. Khadim Seck, qui a assisté à la scène, raconte : «Nous n’étions pas loin du vieux. Nous l’avons vu s’affaler. Lorsque nous avons voulu le secourir, c’était malheureusement trop tard. Et le temps que même les sapeurs-pompiers interviennent, il a succombé.» D’autres témoins oculaires soutiennent avoir vu le vieux se présenter dans l’après-midi, peu après 14h.
La tristesse se lisait sur les visages. Et les populations accusent l’Etat qui «n’a mis qu’une seule commission pour Guédiawaye et Pikine», même si d’autres ont été ouvertes depuis quelques jours dans certaines communes. «Il fallait s’y attendre, c’est la faute de l’Etat. C’est la galère et la misère qu’on est en train de subir. L’Etat ne nous a pas facilité les choses. Chaque jour, des centaines de personnes viennent ici pour déposer. Et rien qu’une seule personne peut prendre plus de 20 minutes avant d’en sortir avec un récépissé», fulmine El hadji Mansour Ndir. A côté de lui, Aminata Mbengue ajoute : «C’est comme si tout était fait pour que les gens souffrent. L’Etat dit que quiconque ne s’inscrit pas dans les 6 mois devra payer 10 000 francs. Alors, les autorités devaient prendre toutes leurs responsabilités en mettant en place toutes les dispositions pour permettre aux citoyens de s’inscrire sans difficulté.»

Autres actualités

28 - Avril - 2020

​Covid_19 - Le Sénégal face à la problématique en milieu carcéral

Dans le contexte de propagation du Covid-19, la situation est particulièrement sensible dans les prisons, en raison de la forte promiscuité. L’Observatoire national des lieux...

27 - Avril - 2020

Sénégal : 9e décès lié au Coronavirus, une femme âgée de 60 ans

Et de neuf ! Notre pays vient d'enregistrer un neuvième décès lié au Covid-19. Il s’agit d'une dame de 60 ans, selon le ministère de la Santé. Qui...

27 - Avril - 2020

Covid-19 de ce lundi 27 avril 2020...64 nouvelles contaminations et 1 patient guéri

Le ministère de la Santé et de l'Action sociale fait le point de la situation de l'épidémie de Covid-19 au Sénégal de ce lundi 27 avril 2020... Sur 677...

27 - Avril - 2020

Sénégal: Un si lourd silence...

Une à une, les voix se taisent. La plupart ont sombré dans la compromission ou la capitulation. La couardise engloutit le reste. Les acteurs les plus visibles de l’opposition,...

27 - Avril - 2020

Dr Bousso : "Le dépistage de masse n’est pas à l’ordre du jour"

Le Directeur du Centre des Opérations d’Urgences Sanitaires (COUS), le Dr Abdoulaye Bousso, a déclaré lundi, que le dépistage de masse "n’est pas à...