La chanteuse Moona offre au Sénégal sa deuxième médaille d’argent aux Jeux de la francophonie
L’artiste-chanteuse Awa Moonaya Yanni alias "Moona" a offert au Sénégal sa seconde médaille d’argent aux 8èmes Jeux de la francophonie en remportant, vendredi soir, la deuxième place du concours de chanson.
Elle obtient la médaille d’argent, l’or revenant à la chanteuse congolaise Fannie Faya et le bronze à la Belge Celena Sophia.
C’était dans une salle pleine d’Anoumabo au Palais de la culture de Treicheville à Abidjan, la capitale économique de Côte d’Ivoire avec un public "très chaud et remuant".
L’artiste qui a d’ailleurs jugé le public "magnifique, super accueillant, et chaleureux" a estimé que "la connexion est passée rapidement entre elle et le public".
Super émue après son sacre, "Moona" dit ressentir beaucoup de "fierté". "Machallah ! Alhamdoulilah ! Je suis contente de ramener un prix au Sénégal, surtout en culture, c’est la troisième médaille pour ces Jeux", s’est-elle emportée.
Elle soutient que c’est avec beaucoup d’"humilité" qu’elle prend ce sacre, fruit d’un travail entamé depuis longtemps. "La route est encore longue" a dit, avec sagesse, la lauréate.
Et "Moona" qui manque de mots pour expliquer sa satisfaction d’ajouter : "On va encore travailler, je vais dépasser l’âge, sinon j’allais revenir chercher l’or dans quatre ans".
Le public qui scandait son nom avant la montée de "Moona" sur scène a été régalé avec les trois chansons plus une intro sur l’artiste, "petites addictions et contradictions qui font des artistes des êtres fragiles et forts en même temps".
Le titre "Je déprime", très ovationné, décrit des moments de détresse vécus par l’artiste mais que beaucoup de gens aussi peuvent vivre.
La chanson "Qui ?", inspirée du célèbre discours de Malcom X : "Qui t’a appris à te détester", semble actuel pour "Moona" qui invite à l’amour, à la solidarité.
Pour le jury, le style de "Moona" qui est "à la frontière du rap et du slam fait le charme de sa musique".
Certaines thématiques des chansons de Moona se retrouvent dans celles de la Congolaise Fannie Faya, notamment sur la solidarité, l’unité.
"Ce qui nous unit est plus fort ce qui nous sépare", lance la Congolaise de Brazzaville dont la musique est un mélange de plusieurs rythmes dont la rumba.
"La non- assistance à autrui, les difficultés rencontrées par les artistes demandent de la patience, de la persévérance", analyse Fanni Faya qui estime que sa médaille d’or est "grand honneur pour mon pays et l’Afrique centrale".
Selon elle, "une porte est ouverte, c’est une belle expérience".
Sur les dix-neuf pays en lice pour ce concours de chanson des 8èmes Jeux de la francophonie à Abidjan cinq s’étaient retrouvés en finale.