">

La victoire au rabais des défenseurs des droits de l’homme

15 - Février - 2017

La victoire au rabais des défenseurs des droits de l’homme

Analyse. Même si le combat des partisans de poursuites extraterritoriales ne reçoit que peu d’écho, d’anciens hauts responsables américains ou israéliens évitent certains pays européens par crainte d’y être interrogés.

Alors que « la guerre contre la terreur », théorisée et lancée par les Etats-Unis après les attentats du 11-Septembre, a été reprise, à leur manière, par d’autres démocraties comme la France, le Royaume-Uni ou Israël, le champ d’action des justices nationales contre les atteintes aux droits de l’homme dans le monde a connu un vaste repli. La plupart des pays ayant accordé à leur justice une « compétence universelle » ont, depuis, fait voter des lois limitant ce pouvoir.
C’est une vraie traversée du désert que vivent les partisans de poursuites extraterritoriales. Leur combat a rarement eu aussi peu d’écho face à des Etats soucieux d’efficacité et de soigner leurs relations diplomatiques. Les opinions, troublées par les attentats, semblent peu réceptives. C’est donc avec surprise que les défenseurs des droits de l’homme ont vu émerger un phénomène inattendu. S’il y a peu de risque pour de hauts responsables étrangers d’être jugés à Paris, Londres, Bruxelles ou Madrid, leur liberté de mouvement en Europe apparaît, néanmoins, de plus en plus entravée.

La France est ainsi devenue une terre à risque pour les anciens artisans du système de détention et d’interrogatoire instauré à Guantanamo dès la fin 2001. Une demande de convocation a été déposée par deux plaignants français, ex-détenus de ce centre de détention américain à Cuba, contre William J. Haynes, directeur des affaires juridiques du département américain de la défense de 2001 à 2008. Mourad Benchellali et Nizar Sassi appuient leur requête sur un rapport du Centre pour les droits constitutionnels (CCR) et du Centre européen pour les droits constitutionnels et humains (ECCHR), qui détaille son rôle dans l’élaboration des mauvais traitements infligés à Guantanamo.
Exfiltré
MM. Benchellali et Sassi avaient également adressé à la justice française chargée d’instruire leur plainte une demande d’audition du général Geoffrey D. Miller, commandant de la base de novembre 2002 à avril 2004. Convoqué en mars 2016, il n’est pas venu, ce qui ouvre, selon leur avocat, Me William Bourdon, la voie à la délivrance d’un mandat d’arrêt international. Selon un diplomate français à Washington, le département d’Etat américain a déconseillé, en 2016, aux personnes ciblées dans les plaintes et celles associées de près à la politique de détention de l’administration Bush « de transiter par la France ou l’Europe ».

Autres actualités

24 - Novembre - 2017

Marchés financiers L’AFRIQUE REPRESENTE 3%

Il y a encore fort à faire dans la construction et le développement des marchés financiers africains aux fins de faire face aux besoins importants d’investissement sur...

23 - Novembre - 2017

Audition avortée de Khalifa Sall: l'impasse

La Commission ad hoc devant entendre le Maire de Dakar, dans le cadre de la levée de son immunité parlementaire, ne s’est pas rendue à Rebeuss comme cela devrait...

23 - Novembre - 2017

Vidéo - Mimi Touré affronte Pape Alé Niang dans un chaud entretien pour... Regardez !!!

Invitée de "Autour du micro" de Dakarmatin ce jeudi, Aminata Touré a expliqué pourquoi elle avait invité l'ancien président Abdoulaye Wade à un...

23 - Novembre - 2017

Mame Mbaye Niang : "Il est temps qu'on confisque les biens de Karim Wade qui se pavane à Doha"

Il est grand temps pour le régime de confisquer les biens de Karim Wade qui se pavane. C'est le ministre du Tourisme qui l'affirme dans une interview accordée ce jeudi à...

23 - Novembre - 2017

GAMOU – Présidentielle 2019 : TIVAOUANE RÉÉLIT MACKY – Serigne Mbaye Sy Mansour : «Tu auras un deuxième mandat»

A la tête d’une forte délégation, le Président Macky Sall était hier, dans la ville sainte de Tivaouane pour les besoins de la célébration de...