Présidentielle du 24 février 2019 LA COSYDEP LANCE L’INITIATIVE «MON BULLETIN POUR L’EDUCATION»
En plus d’avoir mis sur pied «Labo Alpha» contre les agressions subies par les langues nationales en période électorale, la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) va lancer l’initiative «Mon bulletin pour l’éducation», mardi prochain, 5 février, pour entendre les candidats sur leur vision de l’éducation.
Voilà une élection présidentielle où les sénégalais sont appelés à choisir entre le président sortant, Macky Sall (coalition Benno Bokk Yakaar) et les opposants comme Idrissa Seck (coalition Idy 2019), Ousmane Sonko (coalition Sonko Président), Madické Niang (coalition Madické2019) et Professeur Issa Sall (Pur). La liste de candidats très restreinte passée par le filtre du parrainage donnera le temps à l’électorat sénégalais d’opérer un choix sur la base notamment des propositions des aspirants à la Magistrature suprême. Ainsi, il est fort probable que nous assistons à une campagne de discours élaborés prenant en charge certainement les préoccupations soulevées par beaucoup de sénégalais. En tout cas les organisations syndicales du secteur de l’éducation ont tiré la sonnette d’alarme et dégager quelques attentes auprès des candidats.
Le syndicat autonome de l’Enseignement supérieur (Saes) garde en ligne de mire le respect des accords signés, notamment l’application de la loi apportant des modifications à la loi 81-59 du 9 novembre 1981 portant notamment sur le statut du personnel enseignant des universités permettant à l’enseignant du supérieur d’avoir une retraite décente. Le Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen-secondaire (Cusems) et le Syndicat autonome des enseignants du moyen-secondaire (Saemss) et le Grand cadre des Syndicats d’enseignant veulent une réponse concrète sur le régime indemnitaire des agents de la fonction publique.
A côté des syndicats d’enseignants, la société civile joue aussi sa partition dans cette élection
La Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) a initié deux initiatives majeures pour surveiller l’utilisation des langues nationales pendant la période électorale et écouter les candidats sur leurs propositions en éducation.
Le premier point est un Conseil citoyen de régulation de l’Expression publique en Langues nationales dénommé «Labo Alpha». Relevant des stratégies de communication, notamment les slogans, déployées à la conquête des suffrages des Sénégalais, la Cosydep constate que les acteurs politiques font une mauvaise transcription et utilisation des langues nationales.
Pour éviter que cette situation s’enlise car les auteurs de ces agressions contre les langues nationales sont les futurs maires, députés ou Président de la République, la Coalition entend fournir aux «acteurs notamment politiques, un appui pour s’exprimer correctement en langues nationales». Les camarades de Cheikh Mbow comptent de rappeler à l’ordre ceux qui transgressent les règles ou violent les codes. Autrement dit, la Cosydep va publier des avis pour dénoncer toute agression contre les langues nationales durant la période électorale.
«La logique voudrait que la rigueur que nous mettons sur le Français, soit à la hauteur de celle requise pour nos langues nationales. A la veille des élections présidentielles et locales de 2019, Labo Alpha constitue une belle opportunité pour nos dirigeants. Il s’agit de fournir un appui gratuit et volontaire aux acteurs politiques», avait déclaré Cheikh Mbow.
Autre initiative que la Cosydep compte engager est l’interpellation des candidats sur l’école sénégalaise. Quelle politique pour et par l’école et l’éducation ? En partenariat avec l’ONG 3D, le Forum Civil ainsi que les acteurs et partenaires de l’éducation, la Cosydep invite les candidats à partager leur vision et priorités pour une éducation de qualité, inclusive et accessible. Cette initiative se veut citoyenne, adossée pour la promotion d’un système éducatif stable et performant. Ce débat sera organisé ce mardi 5 février dans un hôtel de la place.
«Plus de 5.000.000 d’apprenants des Daara, des écoles, des ateliers seront à votre écoute. Pour mon bulletin de vote pour l’éducation. L’éducation fera face aux candidats», lit-on sur la note reçue.