Problématique du recouvrement des avoirs de Karim Wade : l’Etat peine a se faire payer

17 - Novembre - 2018

Le pouvoir en place semble avoir des problèmes pour mettre la main sur les avoirs du fils de l’ancien chef de l’Etat, Karim Wade, condamné par la Crei à payer une amende de 138 milliards. C’est le moins que l’on puisse dire au vu des nombreuses tentatives qui sont restées vaines dans sa quête de rentrer dans ses fonds. L’on se rappelle de la polémique suscitée sur la maison des Wade sise à Point E.

Sur cette affaire, l’Etat parait avoir fait une reculade, après la colère noire de l’ancien président Wade qui avait déclaré que pour qu’il soit dépossédé de sa maison acquise après «de dures et longues journées de travail à travers tout le Sénégal», il fallait d’abord que le régime de Macky Sall «marche» sur son cadavre.

Me Wade avait accusé le régime d’avoir ordonné la saisie de sa maison ainsi que le modeste immeuble qu'il a construit pour des personnes qui ont été à son service pendant plus de 40 ans et ont élevé ses enfants.

Le pouvoir rectifie le tir en précisant qu’il n’a jamais été question de saisine dudit domicile et que ledit acte signifié au dernier domicile connu de Karim Wade au Point E, est un commandement de payer sous peine de saisie de ses facultés mobilières délivré en exécution de l'arrêt de la Crei en vue notamment d'une possible contrainte par corps.

Qui plus est, qu’il n'a nullement été question pour l’Etat de procéder à une saisie immobilière de la villa qui, au demeurant, obéit à une procédure rigoureusement encadrée. Dans cet enlisement pour recouvrer les biens mal acquis, il convient de rappeler le revers subi par l’Etat du Sénégal au niveau du Tribunal de Grande instance de Paris. La justice française n’a pas validé les requêtes du Sénégal, notamment sa volonté de recouvrir les avoirs «mal acquis», retrouvés à Paris, de Karim Wade et de Bibo Bourgi, condamnés par la Crei.

L’Etat qui voulait saisir les appartements des susnommés, situés dans le Quinzième arrondissement de Paris, s’est vu débouté. Pour cause, ledit tribunal renseigne que la loi française ne reconnait pas le délit d’enrichissement illicite. Une tâche qui ne sera pas de tout repos pour l’Etat.

D’ailleurs, même le ministre de la Justice d’alors, Sidiki Kaba avait clairement reconnu que le recouvrement n’était pas facile. Pour arriver à exécuter la décision définitive dans cette affaire d’enrichissement illicite, «il faut une entraide judiciaire», avait-il indiqué.

Autres actualités

05 - Juillet - 2019

Bokk Guis Guis: Pape Diop en voie de quitter la sphère politique ?

L’ancien président de l'Assemblée nationale du Sénégal, Pape Diop, par ailleurs président du parti Bokk Guis Guis fait l'objet, selon « Les...

05 - Juillet - 2019

Drogue volée au Port: des patrons de Dakar-Terminal déférés au parquet

De nouvelles divulgations dans l’affaire de la saisie record de cocaïne au Port autonome de Dakar. L’enquête ouverte par la Sûreté urbaine de Dakar,...

04 - Juillet - 2019

Cautions pour participer aux élections Municipales et Départementales : 20 millions F Cfa

Les Partis, Coalitions de Partis ou Entités regroupant des personnalités indépendantes qui aspirent à prendre part aux élections municipales et...

04 - Juillet - 2019

Conseil des ministres de ce mercredi: Macky appelle à protéger le pouvoir d'achat des Sénégalais en stabilisant les prix

Le Président de la République, Macky Sall a présidé ce mercredi 03 juillet 2019 le Conseil des ministres au palais de la République. Pour commencer, "le chef de...

04 - Juillet - 2019

Le Khalife dicte ses interdits et apporte son soutien indéfectible à Macky sall

Certains écarts de conduite et autres comportements désobligeants constatés à Touba n'agréent pas le Khalife général de la communauté...