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Protection de la petite enfance : 339 enfants retirés de la rue

11 - Juillet - 2018

Le ministre de la Bonne gouvernance et de la protection de l’enfance, Ndèye Ramatoulaye Guèye Diop, a rappelé hier, lors de la réunion du Secrétariat exécutif de la protection de l’enfance (Senpe), les stratégies mises en œuvre pour mieux prendre en charge les enfants vulnérables et retirer les gamins de la rue.
Annoncé en grande pompe et à renfort de publicités médiatiques, le retrait des enfants de la rue a produit des résultats très mitigés. Le ministre de la Bonne gouvernance et la protection de l’enfance, Ndèye Ramatoulaye Guèye Diop, avance : «339 enfants ont été retirés de la rue.» Pourtant, les rues de Dakar sont toujours peuplées de gamins déguenillés, originaires de plusieurs pays. Même si 25 enfants natifs de la Guinée Bissau et 5 Gambiens ont été ramenés chez eux grâce au concours du Réseau de l’Afrique de l’Ouest pour la protection de l’enfance. «Et nous sommes toujours dans la dynamique, les opérations continuent. Le seul hic est qu’il n’y a qu’un seul centre d’accueil», regrette Mme Diop. Laquelle compte désormais sur la Fédération des maîtres coraniques «prête à entrer en jeu et accompagner cette opération qui vise à retirer les enfants de la rue» et sur le daara Thierno Mountaga Tall «pour assurer l’accueil des enfants, le temps de les identifier, puis les retourner à leurs familles res­pectives». Ce sera grâce à la Stratégie nationale de la protection de l’enfance mise en œuvre pour éradiquer ce phénomène qui s’est banalisé. ««On ne peut pas y aller seul. Il faut le concours de tous les acteurs impliqués. Ce n’est pas seulement la société civile. Ce sont les partenaires techniques financiers, les organisations qui tournent autour de la protection de l’enfance, disons toute la communauté qui est impliquée», insiste Ndèye Ramatoulaye Guèye Diop. Que va apporter cette Stratégie de protection de l’enfance ? «Il y a eu une revue de cette mise en œuvre. Et on est dans la phase pour vraiment préparer la deuxième stratégie et pouvoir prendre en compte toutes les recommandations, essayer de corriger les incohérences et lever les contraintes qu’on a identifiées durant ce processus», insiste Mme Diop.
Dans le cadre de la 30e édition de la Semaine nationale de l’enfance, les autorités doivent avancer sur la matérialisation du Code de l’enfant qui sera adopté prochainement au Sénégal. A en croire le ministre de la Bonne gouvernance et de la protection de l’enfance, «c’est comme le Code de la famille. C’est un cadre légal qui nous permet de définir le cadre de l’enfant, ce qu’on attend de l’enfant et permettre aussi à l’enfant de jouir de tous ses droits avec l’accompagnement de la communauté». Il a été soumis au secrétariat général du gouvernement et sera sous peu de temps envoyé à l’Assemblée nationale, après son adoption en Conseil des ministres. Ce nouvel instrument juridique permettra de régler certains problèmes comme le rapt des enfants qui avait presque installé une psychose. Mme Diop a eu une autre vision de la chose : «Il revient à chaque famille de prendre en charge ses enfants. Ma priorité ce sont les enfants de la rue, les enfants qui vivent des situations de vulnérabilité. J’interpelle les parents pour leur dire que leur premier rôle est de protéger les enfants avant que la communauté ne les prenne en charge. Je les incite à davantage veiller sur ces enfants, à les encadrer, à leur donner des espaces où ils pourront s’exprimer et attirer leur attention sur les dangers qui guettent dans la rue.»

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