Rentabilité des compagnies d’électricité : Une étude de la Banque mondiale propose des solutions

29 - Octobre - 2016

Rentabilité des compagnies d’électricité : Une étude de la Banque mondiale propose des solutions

La Banque mondiale a publié, hier, un rapport portant sur les compagnies d’électricité en Afrique subsaharienne. Cette étude montre comment celles-ci peuvent devenir financièrement viables sans pour autant pratiquer des tarifs inaccessibles pour les pauvres.

Une étude de la Banque mondiale a passé au crible les rapports financiers des compagnies d’électricité de 39 pays d’Afrique, les données sur les dépenses des ménages tirées de 22 enquêtes et les tarifs de l’électricité dans ces pays, indique un communiqué de cette institution. Ce rapport montre comment les compagnies d’électricité en Afrique subsaharienne peuvent devenir financièrement viables sans pour autant pratiquer des tarifs inaccessibles pour les pauvres.

«Actuellement, un Africain sur trois a accès à l’électricité ; les pannes de courant sont, en outre, fréquentes. A court d’argent et pénalisées par des infrastructures obsolètes qui auraient besoin d’investissements, les compagnies d’électricité ont bien du mal à maintenir un service fiable et constant », lit-on dans le document. « Nous ne parviendrons pas à accélérer la marche vers un accès universel à l’électricité sans améliorer les performances des entreprises de services publics en Afrique subsaharienne. Notre priorité doit donc viser à rendre les raccordements électriques et la consommation moins coûteux tout en minimisant les pertes financières des opérateurs », a déclaré Makhtar Diop, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique, cité dans le texte.

L’étude propose plusieurs solutions pour permettre aux fournisseurs de recouvrer leurs coûts tout en rendant l’électricité abordable. Il s’agit, entre autres, d’améliorer l’efficacité opérationnelle. Dans un tiers des pays étudiés, les compagnies pourraient effacer leur déficit en parvenant uniquement à réduire les pertes liées au transport, à la distribution et à la facturation à hauteur de 10 % de l’électricité fournie. L’autre solution, selon la Banque mondiale, c’est d’augmenter, dans la plupart des cas, les tarifs. «Dans les pays restants, le besoin de financement ne pourra pas être uniquement comblé par une amélioration de l’efficacité opérationnelle et exige, par conséquent, une hausse des tarifs. Des hausses limitées et fréquentes des tarifs seront probablement mieux acceptées, à condition de garantir la fiabilité de l’alimentation », indiquent les auteurs du rapport. Ils recommandent également d’installer des compteurs individuels.

«Parce qu’ils rechignent à assumer les dépenses initiales élevées du raccordement, les ménages pauvres tendent à partager un seul compteur, devenant, de ce fait, inéligibles aux tarifs subventionnés. L’installation de compteurs individuels dans ces foyers peut améliorer le ciblage des subventions », rapporte la même source. La Banque mondiale souligne que l’installation des compteurs prépayés peut être une solution gagnant-gagnant. Pour les ménages à faible revenu, la possibilité de régler régulièrement de petites sommes permet de caler ces dépenses sur les rentrées de fonds tandis que les compagnies d’électricité sont assurées de toucher un paiement anticipé. La dernière recommandation porte sur le partage des frais de raccordement.

Sur cette question, elle souligne que pour élargir l’accès à l’électricité, la priorité consiste à rendre les coûts initiaux de raccordement abordables pour les pauvres. L’une des options consiste à répartir ces frais à tous les usagers, y compris les grandes et moyennes entreprises. Si l’étude met l’accent sur le raccordement au réseau pour l’ensemble des citadins et pour nombre de ménages ruraux, elle souligne également l’importance d’autres solutions comme les mini-réseaux ou les dispositifs hors réseau (basés notamment sur l’énergie solaire) pour assurer l’électrification des zones rurales d’Afrique subsaharienne.

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