REPARTITION DES RESSOURCES FISCALES AUX COLLECTIVITES TERRITORIALES ALIOU SALL BLAME L’ETAT

24 - Décembre - 2016

REPARTITION DES RESSOURCES FISCALES AUX COLLECTIVITES TERRITORIALES ALIOU SALL BLAME L’ETAT

Le souhait fondamental des maires du Sénégal est de voir une révolution de la décentralisation à l’image de celle notée dans le domaine de l’énergie, notamment avec le solaire. C’est du moins le plaidoyer du Président de l’Association des maires du Sénégal (Ams), Aliou Sall. Le frère du président de la République qui s’exprimait hier, vendredi 23 décembre, en marge de l’atelier de partage sur la réforme de la patente, a dénoncé l’hésitation de l’administration dans la répartition des ressources fiscales aux collectivités territoriales.

Décidemment, les lenteurs notées dans la réalisation de la deuxième phase de l’Acte III de la décentralisation, devant prendre en charge la question des ressources fiscales à allouer aux Collectivités locales, étonnent les maires qui peinent à assumer les compétences qui leur ont été transférées. C’est du moins le cri de cœur du président de l’Association des maires du Sénégal (Ams) hier, vendredi 23 décembre, en marge de l’atelier de partage sur la réforme de la patente, le guide pour la mise en place des Commissions de fiscalité locale et le modèle de contrat de performance entre la Direction générale des Impôts et des domaines (Dgid) et les Collectivités territoriales.

En effet, Aliou Sall a trouvé incompréhensible que tout soit centralisé, jusqu’à présent, à Dakar. Il a souligné, en fait, que «nous (maires) ne comprenons pas encore qu’à ce jour, pour construire une petite salle de classe, que la construction, la conception, l’appel d’offre, le paiement se fassent à Dakar».

Pis, s’offusque-t-il, «nous ne comprenons pas que, pour que le maire ait un véhicule, qu’on soit obligé de lancer un appel d’offre pour 600 véhicules qui tarde à se matérialiser». A son avis, si la ressource avait été affectée au maire, il aurait eu le loisir d’acheter le véhicule qui correspond à son territoire, notamment au relief, au climat, etc. Rejoignant la position du chef de l’Etat, Macky Sall, il fait savoir que «dans certains aspects, l’action publique est plus efficace quand elle est territorialisée».

Par conséquent, Aliou Sall a déploré la politique fiscale de l’administration centrale. Pour lui, «la fiscalité par essence est certes égalitaire, mais pas du tout équitable». Très engagé dans son plaidoyer, le frère du chef de l’Etat, Macky Sall pense que «jusqu’ici, il y a une grande hésitation de la part de l’administration, à s’engager davantage dans une répartition des ressources, parlant de collectivités territoriales». Sur les raisons de cette indécision de l’administration à donner plus de ressources aux Collectivités territoriales, le maire de Guédiawaye a fait savoir que les techniciens leur servent comme explication «le déséquilibre des finances publiques».

Aliou Sall a indiqué, toutefois, que le souhait des édiles du Sénégal ne se limite pas uniquement sur une évolution exponentielle des ressources fiscales. A son avis, l’idée est d’avoir, à l’image de ce qui se fait dans l’énergie avec la révolution du solaire, «une révolution dans le domaine de la décentralisation». Il explique, en fait, que l’objectif n’est pas de soutirer des ressources à l’Etat, mais plutôt de faire «en sorte que les compétences qui nous sont transférées soient assumées correctement».

Pour ce faire, il a tenu à rassurer les hauts fonctionnaires. Il soutient, ainsi que, non seulement le profil des maires au Sénégal a changé, mais surtout qu’il y a, de plus en plus, des mécanismes de contrôle de tout ce qui se fait au niveau local. Donc, il reste convaincu qu’aujourd’hui, «le contexte est favorable pour qu’il y ait un partenariat entre les collectivités territoriales et la haute administration, dans le sens de faire un grand bond en avant, vers une vraie territorialisation des politiques publiques». Il a, ainsi, demandé au Secrétaire général du Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan (Mefp), Cheikh Tidiane Diop, à être l’interprète des maires auprès de ses collègues du ministère des finances, qui sont, à son avis, «des champions de la rigueur». Aliou Sall pense que ces derniers «doivent comprendre que c’est dans le partenariat que l’action publique, qui nous interpelle tous, est plus efficace».

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