rganisation de la présidentielle L’OPPOSITION PARLEMENTAIRE REJETTE ALY NGOUILLE NDIAYE
Les députés de l’opposition souhaitent que l’organisation des élections soit confiée à une personne autre que le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, qui a déjà montré son appartenance politique. Ils l’ont fait savoir hier, mardi, lors du vote du budget du ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique.
Les opposants ne veulent pas du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique pour l’organisation de la prochaine présidentielle et ils l’ont encore fait savoir hier, d’mardi, lors du passage d’Aly Ngouille Ndiaye devant la représentation parlementaire. Dans ce cadre, les parlementaires de l’opposition ont formulé sans ambages une demande du retrait de celui qu’ils considèrent comme juge et partie. En effet, le député libéral Mary Sow Ndiaye s’est demandé si Aly Ngouille Ndiaye et le président de la République feront moins que leurs prédécesseurs qui avaient confié l’organisation d’une élection à une personne neutre. Pour l’apaisement social, trouve le parlementaire, Aly Ngouille Ndiaye devrait céder l’organisation des élections à une autre personne. Mieux, il devrait s’occuper, pense-t-elle, de la lutte contre l’insécurité grandissante dans le pays. « En 2012, Aly Ngouille Ndiaye avait battu campagne pour le compte du président Macky Sall », a dit Mary Sow Ndiaye. Dans la même mouvance, le député libéral Toussaint Manga plaidera, lors de son temps de parole, pour qu’un fonctionnaire puisse gérer les élections. Le député Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly a lui aussi estimé que l’organisation des élections ne doit pas être gérée par Aly Ngouille Ndiaye. Cheikh Mbacké Bara Dolly est de cet avis. « Aucunement, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique ne doit présider l’organisation des élections », affirmera-t-il. Dethié Fall, le député de Rewmi, quant à lui, juge qu’Aly Ngouille Ndiaye en tant que maire d’une commune (Linguère), gagnée par le camp de Macky Sall, ne peut assurer l’organisation d’élections transparentes. Répondant aux opposants, Aly Ngouille Ndiaye a tenu à préciser qu’il reste l’organisateur de la présidentielle tant que le président Macky Sall, l’autorise de le faire. « Jusqu’au jour d’aujourd’hui, c’est moi qui vais organiser les élections, car c’est le décret que j’ai signé avec le président Macky Sall », a répondu Aly Ngouille Ndiaye à l’hémicycle. Pour les parlementaires qui ont plaidé pour des élections apaisées, le ministre a indiqué qu’aucune irrégularité ne sera tolérée.
REFUS DE LA MISE A DISPOSITION DU FICHIER ELECTORAL AUX OPPOSANTS : Aly Ngouille Ndiaye évoque le code électoral
Aly Ngouille Ndiaye estime qu’il n’existe qu’un seul fichier et non trois comme l’ont dit certains députés. En ce qui concerne les préoccupations relatives à la fiabilité du fichier, le ministre se fonde sur les conclusions du rapport de l’audit du processus électoral commandité par l’Union européenne du 3 janvier au 26 février 2018. Selon Aly Ngouille Ndiaye, les enquêteurs européens avaient déclaré que le fichier quoique perfectible est « cohérent, de bonne qualité et constitue une base solide pour l’organisation de bonne élection». Sur la réclamation du fichier par les candidats à la candidature, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique a évoqué le Code électoral notamment en son article 11 qui dispose que la Commission électorale nationale autonome (Cena) est chargée de veiller à ce que la liste des électeurs par bureau de vote soit remise 15 jours au moins avant la date du scrutin aux candidats et aux listes de candidats, sur support électronique et en version papier. Ainsi, il considère que le fichier électoral ne doit pas être utilisé pour des opérations de parrainage de candidats à la candidature présidentielle. En plus, ajoute-t-il, le fichier contient des données à caractère personnel. Il indique en outre que toutes les informations sur les élections sont disponibles sur le site internet destiné aux élections. S’agissant toujours de ce refus de répondre favorablement à la demande des opposants, le ministre a dit que tant que les candidats retenus ne sont pas connus, le fichier ne sera pas donné. « Les candidats, on ne les connait pas. On a 140 demandes de candidats à la candidature. Aujourd’hui déjà, un est en prison. D’autres ont déjà lâché la course depuis longtemps. Pour des raisons de sécurité, on ne peut pas donner le fichier électoral à tous les Sénégalais. Une fois qu’on saura les candidats, on va leur donner mais pas avant. Et les candidats, nous les saurons au plus tôt le 19 janvier », indique-t-il.
SITUATION DU RETRAIT DES CARTES D’IDENTITE BIOMETRIQUES : Presque 460. 000 cartes en souffrance dans les centres
Selon le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, Aly Ngouille Ndiaye, presque 460.000 cartes sont dans les centres de retrait et attendent l’arrivée de leurs propriétaires. En effet, signale Aly Ngouille Ndiaye, sur les cartes nationales d’identité biométriques issues de la refonte de 2017, 6.050.000 cartes ont été éditées. Mieux, à la date d’hier mardi 27 novembre, 5.852. 000 cartes ont été distribuées. Il reste donc que 197.767 cartes qui ne sont pas encore parvenues à leurs propriétaires. En ce qui concerne les cartes issues de la révision du fichier, le ministre signale que 386. 000 cartes ont été livrées aux centres de retrait et les 124.000 sont déjà entre les mains de leurs ayants droit. Il reste 262.000 cartes à distribuer, signale-t-il. Pour la délivrance de la carte nationale d’identité de Karim Wade, Aly Ngouille Ndiaye a dit qu’il ne peut pas le faire car il ne le détient pas. Mieux, pour lui, il n’existe pas ce qu’on appelle le cas Karim Wade. « Pour le nombre total de 10 millions de cartes, présentement 8 millions de talons sont livrés et 6.500.000 cartes sont produites », a dit Aly Ngouille Ndiaye. Les dépenses effectuées dans ce cadre sont de 30 milliards, en plus d’une facture pendante de 10 milliards, soit un montant total de 40 milliards de francs CFA, a signalé Aly Ngouille Ndiaye.
ALY NGOUILLE NDIAYE RETRAIT DE L’AGREMENT DE LEAD AFRICA FRANCOPHONE : «Vu son statut, Y en a marre n’a pas droit de recevoir de financements»
Le mouvement Y en a marre n’a pas un statut qui le permet de recevoir des financements. Lead Africa Francophone n’est non plus une Organisation non gouvernementale (ONG) reconnue par l’Etat du Sénégal. Le retrait de l’agreement vise donc à mettre de l’ordre, à mettre fin aux activités illicites de ces deux entités. Aly Ngouille Ndiaye, le ministre de l’Intérieur, a apporté ces précisions aux députés hier, mardi 27 novembre, lors du vote du budget de son ministère.
Les parlementaires ont profité du passage à l’Assemblée Nationale d’Aly Ngouille Ndiaye, ministre de l’Intérieur hier, mardi 27 novembre, pour l’interpeller sur le retrait de l’agrément de Lead Africa Francophone. Aly Ngouille Ndiaye a estimé qu’il n’y a aucun acharnement contre le mouvement Y en a marre dont la nature ne permet pas de recevoir des financements en retirant l’agrément de Lead Africa Francophone. «Le problème est très simple, Y en a marre a le statut d’une association. Y en a marre n’a aucune différence avec les associations sportives et culturelles (Asc) des quartiers. Ses membres n’ont pas droit de recevoir de financements à part leurs propres cotisations», dit-il.
Selon Aly Ngouille Ndiaye, le Code des obligations civiles et commerciales souligne que quelqu’un qui a le statut de Y en a marre et qui reçoit de l’argent autre que les cotisations de ses membres, n’est pas en règle avec la loi. Et ça, dit-il, lui, en sa qualité de ministre de l’Intérieur, veillera à ce que les textes soient appliqués. Poursuivant sur les supposés irrégularités du mouvement Y en a marre, il a estimé qu’en 2011, l’instance ne disposait même pas de statut d’association. Ce n’est que le 10 juin 2013 que le mouvement a eu son récépissé, en qualité d’association.
S’agissant de Lead Africa Francophone, le ministre de l’Intérieur déclare qu’elle ne peut pas se targuer d’être une organisation non gouvernementale. A l’en croire, c’est une organisation étrangère de droit sénégalais autorisée à exercer par le ministère de l’Intérieur. «C’est le ministre de l’Intérieur qui lui avait remis une autorisation. On a constaté qu’elle ne respecte pas ce qu’elle doit faire et son autorisation a été retirée», soutient Aly Ngouille Ndiaye. Le ministre ajoute, par ailleurs, que toutes les ONG qui ont eu à financer Lead Africa Francophone ont reçu des lettres de mise en demeure.
Aly Ngouille signale, toutefois, que Lead Africa Francophone a le droit de faire un recours auprès de son département. Le retrait de l’agrément de Lead Africa Francophone répond à un besoin d’organisation. «Nous avons plus de 19.000 associations reconnues dans ce pays. Nous avons 301 partis officiellement reconnus et plus de 500 ONG. Après avoir fait le contrôle, seules 123 parmi eux donnent des programmes d’investissements et sont contrôlées. Tout le reste, elles n’ont aucun programme. On a recensé une soixantaine d’ONG qui ne figurent même pas dans le répertoire», affirme Aly Ngouille Ndiaye.
DERIVES SUR LES RESEAUX SOCIAUX : Aly Ngouille Ndiaye promet de lourdes sanctions
Face aux parlementaires, hier mardi, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, a promis de fortes sanctions contre les usagers de l’Internet qui commettent des actes malsains. «Les troubles à l’ordre publics et les diffamations portant atteintes à des personnes privées ou à des dignitaires religieux, commises à travers les réseaux sociaux seront sévèrement sanctionnées», a-t-il promis. Il trouve, toutefois, que des résultats satisfaisants ont été obtenus et que des interconnections entre les Polices nationales notamment celles de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) pour faciliter l’interpellation des auteurs d’actes criminels en dehors de leurs pays. S’agissant, par contre, de la profanation de la cathédrale de Kaolack, Aly Ngouille Ndiaye, a indiqué le mis en cause est actuellement interné à l’hôpital psychiatrique de Thiaroye pour des troubles mentaux.
CONSTRUCTION D’EDIFICES PUBLICS : L’Etat met en place un programme de 60 milliards
Concernant les sollicitations des parlementaires relatives à l’ouverture de Commissariats de police et la construction de bâtiments administratifs, Aly Ngouille Ndiaye a indiqué que le besoin dans ce domaine est réel sur toute l’étendue du territoire national. Ainsi dira-t-il, l’objectif pour l’exercice 2019, demeure le démarrage d’un programme triennal de construction de services stratégiques notamment des Gouvernances, Préfectures, Sous-préfecture, Centre de secours, Commissariats de police et de Cantonnement de Groupement mobile d’intervention (GMI) dans chaque département.
Selon toujours, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, qui défendait le budget 2019 de son département, hier mardi, à l’Assemblée nationale, ces réalisations vont se faire à travers le Programme triennal d’investissements prioritaires (PTIP) 2019-2021 dont le besoin en financement s’élève à 60 milliards de F CFA.
Revenant sur la sécurisation des frontières, Aly Ngouille Ndiaye signale que des mesures sont prises et les moyens adéquats dégagés dans le cadre du Projet de mise en place d’un système de protection des zones frontalières, inscrit dans le PTIP pour un montant global de 21 milliards de F CFA. Pour l’exercice 2019, ce projet est doté d’environ 2 milliards destinés à poursuivre le renforcement de la sécurité intérieure et la surveillance des frontières terrestres et maritimes.
ABORDS DU STADE LEOPOLD SEDAR SENGHOR ET PASSERELLE DE LA PATTE D’OIE : Les occupants illégaux seront déguerpis
A l’Assemblée nationale pour le vote du budget 2019 de son ministère, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, Aly Ngouille Ndiaye, informe que le maire de la commune de Patte d’Oie a sollicité l’appui du préfet du département concerné pour une opération de déguerpissement et des dispositions seront prises pour cela. Il a, dans la même mouvance, indiqué que des mesures seront prises contre les occupants des alentours du stade Léopold Sedar Senghor. Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur indique que des moyens sont déployés pour sécuriser le pont de l’émergence ou de jeunes délinquants dictent leur loi. «Tout ce qu’on peut mettre, c’est de faire des opérations sécuritaires. Les gens qui y sont et qui ne devront pas y être, il faut les déguerpir. Depuis quelques jours, il y a quelques améliorations dans la circulation des personnes à ce niveau», note-t-il.