Riz pluvial à Fatick : la production passe de 3000 à 8000 tonnes en 4 ans (expert)
La récolte de riz pluvial est passée de 3000 à 8000 tonnes en quatre ans d’exécution du Projet d’appui à la production durable du riz pluvial (PRIP) dans la région de Fatick, a indiqué jeudi le chargé de la vulgarisation et de la formation dudit projet, Baye Salif Diack.
"De 2014, année du démarrage du PRIP, à 2018, la production en riz pluvial est passée de 3000 à 8000 tonnes et en termes d’emblavures, nous pouvons constater que les superficies emblavées pendant la même période sont passées de 3000 hectares à 11000 hectares, en quatre ans’’, s’est réjoui M. Diack.
Il s’exprimait au terme d’un comité régional de développement (CRD) axé sur le bilan des activités du PRIP dans le bassin arachidier (Fatick, Kaffrine, Kaolack).
"A Fatick, a-t-il expliqué, on est parti de rien, car les producteurs qui pratiquaient la riziculture au démarrage du projet étaient minoritaire. On ne retrouvait ces producteurs que dans quelques localités avec des bas-fonds, alors que le reste des producteurs en majorité s’adonnaient exclusivement à la culture du mil et de l’arachide.’’
Il s’est réjoui de ce qu’’’aujourd’hui dans toutes les localités de Fatick et même dans les autres régions (Kaolack, et Kaffrine) du bassin arachidier où intervient le PRIP, les producteurs cultivent du riz pluvial". Selon lui, à Fatick, Kaolack et Kaffrine, ’’partout les producteurs cultivent désormais du riz, à coté du mil et de l’arachide’’.
Cette option s’explique par le fait que s’ils faisaient autrement, ils seraient obligés de vendre une partie de leurs récoltes de mil ou d’arachide, pour acheter cette denrée pour leur famille.
Il a souligné que ’’c’est ce qui fait qu’ aujourd’hui, la tendance notée chez les producteurs du bassin arachidier est la culture généralisée du riz’’.
M. Diack a aussi signalé que le projet a permis de mettre en place un disque de sémis pour le riz, et des équipements pour les producteurs pour le sarclage du riz et l’élaboration de guides et manuels sur les techniques optimales de production du riz et d’aménagements des bas-fonds.
Des guides sur les techniques de production de semences et de gestion des exploitations agricoles sont aussi à l’actif du projet.
Lancé en 2014, le PRIP dont la clôture est prévue en août 2018, a durant ces années ’’laissé pour la postérité deux plans d’actions qui montrent la voie à suivre pour vulgariser les techniques de production du riz au niveau du bassin arachidier et la promotion de la riziculture pluviale au plan national’’.
Plusieurs techniciens des projets et programmes qui s’activent autour du riz dans le bassin arachidier, ont été formés de même que des producteurs leaders et relais ordinaires durant la même période.