Un programme vise l’introduction de curricula sur l’écosystème de la mangrove
L’inspection d’académie de Fatick (IA), de concert avec l’ONG Wetlands, travaille à intégrer à terme l’enseignement de l’écosystème de la mangrove dans les curricula officiels, dans le cadre de la mise en œuvre du programme Mangrove Capital Africa (MCA), a-t-on appris des deux parties.
"Pour atteindre cet objectif, un protocole d’accord a été signé entre l’IA de Fatick et Wetlands International Afrique, dans le cadre de l’exécution du MCA, un programme pilote de sauvegarde de la mangrove dont l’un des volets est axé sur l’enseignement et la formation des élèves sur l’importance de la mangrove", a expliqué Mamadou Diouf, chef du bureau de Foundiougne (région de Fatick) de l’organisation dédiée à la conservation et à la restauration des zones humides.
Il s’entretenait avec des journalistes, jeudi, en marge d’un atelier d’évaluation d’une série d’activités de sauvegarde de l’écosystème mangrove, déroulées depuis plus d’un an par l’IA de Fatick et 27 clubs d’écoles environnement mangrove (CEM) sélectionnées dans la phase expérimentale du programme MCA.
"L’objectif du protocole avec l’IA, c’est d’intégrer à terme l’enseignement de l’écosystème mangrove dans les curricula officiels", a indiqué M. Diouf. Il estime que pour y arriver, "il faudra d’abord évaluer le programme pilote à partir du protocole établi".
Mamadou Diouf ajoute qu’il faudrait aussi "ressortir les points forts et faiblesses liés à la mise en œuvre des activités convenues avec l’IA, évaluer les enseignements déroulés par les CEM, tout en dégageant des propositions pratiques pour dresser la feuille de route et faire le plaidoyer auprès des autorités académiques et centrales".
Dans le cadre de ce plaidoyer, a-t-il précisé, "il reviendra aux autorités académiques de voir comment intégrer dans les leçons des élèves les aspects techniques d’enseignement et d’apprentissage du système de la mangrove pour les élèves".
L’atelier ainsi organisé vise à "évaluer, avec les acteurs de l’éducation, la mobilisation en milieu scolaire, la mobilisation dans le cadre des activités du réseau des clubs mangrove’’, afin de "dégager des perspectives pour la deuxième phase du MCA, sur la base d’un nouveau protocole", a souligné Mamadou Diouf.
Selon lui, jusque-là, les enseignements sur le système de la mangrove sont dispensés uniquement aux élèves membres des 27 clubs environnement mangrove sélectionnés dans la phase pilote, et non dans toutes les classes.
"Nous espérons donc qu’après l’évaluation, l’IA de Fatick déterminera la forme adaptée pour intégrer ces modules sur l’importance de la mangrove au-delà des 27 clubs-test du cycle élémentaire dans la région", a-t-il ajouté.
"L’école, a expliqué M. Diouf, a été une porte d’entrée pour le MCA. Nous avons choisi d’appuyer l’IA et passer par l’élève ou agir sur les parents d’élèves, les communautés, afin de changer les comportements pour sauvegarder la mangrove".
L’inspection d’académie de Fatick, de son côté, a présenté aux participants, au cours de cet atelier, un manuel de référence sur l’éducation à la sauvegarde du patrimoine de la mangrove, un document à mettre à la disposition des acteurs de l’éducation.
Ce manuel servira de guide méthodologique illustré et de support pédagogique à l’enseignement-apprentissage en milieu scolaire, a-t-on indiqué.
Une quarantaine d’acteurs de Wetlands et de l’IA de Fatick ont participé à cet atelier portant sur l’évaluation d’une série d’activités de sauvegarde de l’écosystème mangrove déroulées durant plus d’un an dans la phase expérimentale du programme MCA.