Vacances citoyennes : Pére Ouza crache ses vérités « Coumba Gawlo a dit tout haut ce que tous les artistes pensaient très bas »
Vacances citoyennes : Pére Ouza crache ses vérités « Coumba Gawlo a dit tout haut ce que tous les artistes pensaient très bas »
Coincé au sortir du studio où il concocte un single d’actualité, père Ouza a laissé parler sa sagesse sur la polémique autour de l’animation des vacances citoyennes. Dan un entretien cru avec le site Allodakar, le vétéran de la scène musicale s’invite dans la polémique suite à la faveur faite à Youssou Ndour, ministre conseiller, de s’approprier le plateau musical pour asseoir sa promotion au détriment de ses pairs du landerneau musical.
Quelle est votre position sur la polémique née autour de l’animation des vacances citoyennes ?
A vrai dire, j’ai pris le train en marche. Mais comme j’ai suivi le dossier depuis la sortie de Coumba Gawlo, je pense que c’est le ministre qui est dans l’erreur. Cela, c’est ce que tout le monde pense. Dans sa posture de ministre, il devait être au dessus de la mêlée, et éviter d’attiser la polémique, en parlant de jalousie ou de chose du genre. Dans cette affaire, et je tiens à le préciser, Coumba Gawlo est dans son rôle d’artiste, elle éveille les consciences et là, elle pose un problème fondamental. Elle a osé dire, avec la manière, très haut, ce que moi, les autres, tous les artistes pensaient très bas, mais vraiment. Et pour cela, je l’a félicite et l’a soutien comme devaient le faire tous les autres artistes lésés, et qui ne peuvent afficher ce courage te cette posture. Elle, elle compte, elle a son mot à dire.
Donc vous croyez qu’elle a raison de soulever le débat ?
Bien sûr, c’est son rôle et elle a fait ses arme, elle pèse quelque chose. Seulement, il ne faut pas se leurrer. Ce n’est ni Coumba Gawlo, ni Youssou Ndour : le problème, c’est le ministre qui s’est comporté en fan. Et là, ses relations avec Youssou ne concernent personne, mais personne ne peut jalouser Youssou Ndour au Sénégal, c’est une fierté nationale et son don relève du bon Dieu. C’est un faux problème, mais le ministre a parlé en tant que fan, il a dit de gros mots du genre Siss, Ignan, comme pour attiser la tension alors que son rôle devrait être de pacifier, de rassembler. D’ailleurs, c’est à lui d’expliquer au sénégalais, mais là il a mal abordé le sujet. C’est d’ailleurs pourquoi, à travers son frère et manager, je lui ai manifesté mon soutien. Ensuite, ce sont des idées qui rejoignent un projet que j’ai soumis au président Sall depuis l’année dernière pour une valorisation des acteurs culturels.
Vous êtes en studio en ce moment…
Je suis un peu perdu ces temps-ci, avec les hauts et les bas. IL y a des va-t’en guerre qui attisent le feu, et même dans le cadre politique, il y a beaucoup d’invectives. Moi je suis devenu sage au point où je fédère, même à travers ma musique. Je me rappelle une anecdote où c’est Talla Sylla qui expliquait le piége de l’entourage des élus. Ma thématique pour ce single que je prépare, recoupe cette sagesse qui me pousse a appeler au pardon, à la paix des cœurs et des esprits..