">

11-Novembre : Emmanuel Macron en héraut de l’ouverture, de l’Europe et du multilatéralisme

12 - Novembre - 2018

« N’oublions pas ! » Tout au long de son discours prononcé sous l’Arc de triomphe devant la flamme du soldat inconnu, dimanche 11 novembre, point d’orgue des commémorations de l’armistice de 1918, Emmanuel Macron est revenu sur une même idée. Cette guerre « semble si loin et, pourtant, c’était hier » et « cent ans après la cicatrice est encore visible sur la face du monde ».
Plus de 70 chefs d’Etat et de gouvernement, dont Vladimir Poutine, Donald Trump et Angela Merkel, étaient réunis place de l’Etoile. Sous les parapluies, ils avaient marché quelques centaines de mètre en haut des Champs-Elysées. Puis la cérémonie commença à la onzième heure du onzième jour du onzième mois de l’année, exactement comme il y a cent ans, par l’envolée des cloches dans toute la France.
Des lycéens français, anglais, américains et allemands ont lu dans leur langue des lettres de combattants de l’époque. La cérémonie s’est ouverte par une Sarabande de Bach interprétée par le violoncelliste américain Yo-Yo Ma et s’est conclue par le Boléro de Ravel joué par l’orchestre des jeunes de l’Union européenne.
Dans cette atmosphère recueillie, Emmanuel Macron a maintenu un équilibre entre la commémoration de la paix, l’appel à l’union et à la relance du projet communautaire, sans pour autant effacer la victoire et sa mémoire. Celle de « l’immense cortège des combattants » de la Grande Guerre, « venus du monde entier, parce que la France représentait pour eux tout ce qu’il y avait de beau dans le monde ». Et de citer Georges Clemenceau il y a cent ans au jour de la victoire : « Combattante du droit et de la liberté, la France reste toujours et à jamais le soldat de l’idéal. »
Un discours politique
Le discours du chef de l’Etat s’est ensuite mué en plaidoyer pour le multilatéralisme. « Additionnons nos espoirs au lieu d’opposer nos peurs », a-t-il lancé aux dirigeants mondiaux, les exhortant au « combat pour la paix » en refusant « le repli, la violence et la domination ». Un discours unique, tenu par celui que la mise en scène de la cérémonie campait comme son seul grand acteur, face à une tribune de dirigeants silencieux, comme autant de faire-valoir.
Le moment choral des commémorations devait se tenir dans l’après-midi, à la grande halle de la Villette, pour le Forum international sur la Paix, boudé par Donald Trump mais ouvert par Angela Merkel et le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Vladimir Poutine devait assister à la séance d’ouverture.

Autres actualités

10 - Novembre - 2018

Affaire Khashoggi : Erdogan affirme avoir partagé des enregistrements avec Riyad, Washington et les Européens

L’existence d’enregistrements audio du meurtre du journaliste saoudien critique du pouvoir Jamal Khashoggi, le 2 octobre dans l’enceinte du consulat d’Arabie saoudite...

10 - Novembre - 2018

Merkel et Macron à Rethondes pour une cérémonie très symbolique

Cent ans après la fin de la première guerre mondiale, Emmanuel Macron et Angela Merkel se sont retrouvés samedi 10 novembre à la clairière de l’armistice...

09 - Novembre - 2018

Malte : soupçons de corruption confirmés sur des membres de l’entourage du premier ministre

La société avait été brièvement mentionnée sur son blog par Daphne Caruana Galizia. La journaliste maltaise assassinée dans l’explosion de...

09 - Novembre - 2018

Au Mali, trois importants chefs djihadistes appellent à « poursuivre le djihad » dans une vidéo

Trois importants chefs djihadistes au Mali, l’ex-chef rebelle touareg malien Iyad Ag Ghali, l’Algérien Djamel Okacha et le prédicateur radical peul Amadou Koufa...

08 - Novembre - 2018

Etats-Unis : le ministre de la justice, Jeff Sessions, démissionne sous la pression de Trump

Le calvaire de Jeff Sessions a pris fin dès le lendemain des élections de mi-mandat. Mercredi 7 novembre, en début d’après-midi, l’attorney general des...