">

A Alep, des milliers de personnes attendent toujours d’être évacuées

17 - Décembre - 2016

A Alep, des milliers de personnes attendent toujours d’être évacuées

Au lendemain de la suspension des opérations d’évacuation par le régime syrien, il resterait environ 40 000 civils dans la partie rebelle de la ville selon l’ONU.


C’est dans le froid et dans la faim que des milliers de rebelles et de civils attendaient, samedi 17 décembre, la reprise des évacuations des derniers quartiers rebelles d’Alep, a constaté un journaliste de l’Agence France-Presse (AFP) au lendemain de la suspension des opérations par le régime syrien de Bachar Al-Assad.
Un responsable rebelle a assuré qu’un accord pour la reprise des opérations avait été trouvé mais aucune confirmation n’a été donnée par le régime. Il resterait environ 40 000 civils dans le réduit rebelle d’Alep et entre 1 500 et 5 000 combattants avec leurs familles, selon l’émissaire de l’Organisation de Nations unies (ONU) pour la Syrie, Staffan de Mistura.

Dans le quartier d’Al-Amiriyah, encore tenu en partie par les insurgés et d’où commence le périple des évacués, des milliers de personnes, dont des enfants, ont passé la nuit dans les ruines des immeubles alentours dans l’attente d’une possible reprise des opérations. Les habitants privés d’eau potable et de nourriture, subsistent en mangeant des dattes, alors que la température avoisinait les - 6 degrés, a souligné le correspondant de l’AFP.
L’armée syrienne a suspendu vendredi les évacuations en accusant les rebelles de « ne pas respecter les conditions de l’accord ». Une source militaire a affirmé que les insurgés avaient « ouvert le feu et voulu sortir des armes moyennes et prendre des otages ».
Forcés de rebrousser chemin
Selon l’opposition et les groupes armés à Alep, ce sont les milices chiites qui se battent aux côtés du régime syrien seraient intervenues pour bloquer des évacuations. D’après leurs témoignages, plusieurs centaines d’Alépins en cours de transfert auraient été brièvement kidnappés par ces milices, qui réclament en contrepartie que le siège imposé à deux villages chiites de la province d’Idlib, Foua et Kefraya, soit allégé. Dans la deuxième ville de Syrie, un convoi de plus de 800 personnes évacuées a d’ailleurs été forcé de rebrousser chemin par des miliciens chiites prorégime.
Depuis jeudi, 7 000 civils ont été évacués selon le chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu. A Moscou, le ministère de la défense évoque pour sa part le chiffre de 6 400 personnes évacuées au cours des dernières vingt-quatre heures, dont 3 000 rebelles, selon des chiffres cités par l’agence de presse russe RIA.

Autres actualités

22 - Février - 2020

Algérie : l’inlassable défi du Hirak

En Algérie, la protestation contre le « système » se poursuit, imperturbable. Un an après avoir déferlé dans les grandes villes du pays, et à...

08 - Février - 2020

En Thaïlande, la crainte du coronavirus suscite des réactions racistes contre les Chinois

« Eh le Chinetoque ! Retourne s’il te plaît dans ton pays de mangeur de merde ! Tu n’es plus le bienvenu chez nous. » : ce Tweet datant du 26 janvier, posté...

08 - Février - 2020

La dissuasion française à l’heure européenne

Le discours présidentiel sur la stratégie de défense française et la dissuasion nucléaire est un rite de la Ve République ; celui d’Emmanuel...

01 - Février - 2020

Brexit: la bagarre a déjà commencé sur la pêche

Le Royaume-Uni va « reprendre le contrôle des eaux britanniques », assène régulièrement Boris Johnson. Le premier ministre britannique le martèle...

01 - Février - 2020

« Alerte au coronavirus… le cuivre sonne le clairon »

Matières premières. La peur du coronavirus a atteint les salles de marché. La fièvre monte chez les spéculateurs, qui tentent de mesurer l’ampleur du choc...