A Cuba, Fidel Castro réapparaît en public pour son 90e anniversaire

14 - Août - 2016

A Cuba, Fidel Castro réapparaît en public pour son 90e anniversaire

Invisible pour le public depuis avril, le père de la Révolution cubaine, Fidel Castro, est apparu samedi 13 août à la télévision locale à l’occasion de son 90e anniversaire. Sur les images retransmises en direct, on voit le Lider Maximo, vêtu d’un survêtement blanc, assisté aux côtés de son frère Raul et du président vénézuélien Nicolas Maduro à un gala organisé par une compagnie de théâtre pour enfants dans la salle de spectacles Karl Marx à La Havane.

La veille, l’homme s’était livré à l’un des exercices dans lesquels il excelle le plus : la critique des Etats-Unis. Dans un article intitulé « L’anniversaire » et publié vendredi soir dans la presse d’Etat, le Commandante évoque les tentatives répétées des diverses administrations américaines de l’assassiner. D’après les services de renseignement cubains, il a été la cible de 634 complots entre 1958 – un an avant son arrivée au pouvoir – et 2000.

Manque de « hauteur de vue »

Cette piqûre de rappel intervient alors que son pays est en plein rapprochement avec son vieil ennemi de la Guerre froide. Fidel Castro n’épargne d’ailleurs pas l’un des artisans de ce qui est l’un des changements les plus radicaux survenus sur l’île ces dernières années : l’actuel président des Etats-Unis, Barack Obama. Il lui reproche ainsi d’avoir manqué de « hauteur de vue » au cours de sa visite historique en mai au Japon.

« Le discours du président américain au Japon était dépourvu d’excuses pour le massacre de centaines de milliers de personnes à Hiroshima, même s’ils [les Etats-Unis] connaissaient les effets de la bombe. »

Parallèlement, le Lider Maximo rend un hommage appuyé aux « grandes puissances » que sont la Chine et la Russie, dont le président Vladimir Poutine a souhaité « bonne santé, longévité, vitalité et prospérité » à son « cher ami » cubain.
Santé et éducation gratuites

Depuis des semaines sur l’île, une multitude d’affiches rendent hommage à l’un des hommes les plus influents et les plus controversés du XXe siècle. Fidel Castro reste pour beaucoup celui qui a instauré un régime socialiste à parti unique, fortement critiqué sur la scène internationale pour les nombreuses violations des droits de l’homme. Mais il est aussi celui qui a apporté santé et éducation gratuites à des millions de Cubains, en grande majorité pauvres.

Fidel Castro est retiré de la vie publique depuis 2006 pour raisons de santé et a laissé le pouvoir à son frère Raul. Lors de sa précédente apparition publique, le 19 avril à la clôture du Congrès du parti communiste cubain, il avait admis, la voix tremblante : « Bientôt j’en aurai fini comme tous les autres. Notre tour viendra à tous. »

Autres actualités

13 - Novembre - 2019

Inquiétudes européennes autour de l’escalade iranienne sur le nucléaire

Les capitales européennes encore concernées par l’accord de juillet 2015 sur le nucléaire iranien – dont les Etats-Unis se sont retirés en mai – sont...

13 - Novembre - 2019

Destitution de Trump : deux thèses irréconciliables à l’épreuve des auditions publiques

La procédure de mise en accusation de Donald Trump franchit, mercredi 13 novembre, une nouvelle étape. La chorégraphie télévisée des auditions publiques...

12 - Novembre - 2019

Au Brésil, la contre-attaque de l’extrême droite après la libération de Lula

A la marée rouge a répondu une vague jaune et verte. Samedi, alors que Luiz Inacio Lula da Silva achevait à peine son premier discours d’homme libre, dans la banlieue...

12 - Novembre - 2019

A New Delhi, une vie dans la pollution

Quand New Delhi a atteint un pic de pollution historique, dimanche 3 novembre, avec plus de 1 000 microgrammes de particules fines par mètre cube d’air, Sanjana et son frère...

11 - Novembre - 2019

La Turquie commence à renvoyer les premiers djihadistes étrangers capturés en Syrie

Onze Français, un Américain, des Allemands… Comme elle l’avait annoncé, la Turquie a commencé à expulser, lundi 11 novembre, des membres...