">

A Cuba, « plus personne ne croit au changement »

19 - Avril - 2018

Alors que Raul Castro quitte la présidence, les Cubains sont résignés face à l’immobilisme politique.

La fin de la famille Castro à la tête de l’Etat cubain ? Assis sur un banc, dans un jardin public de La Havane, Pedro (tous les prénoms ont été modifiés) secoue la tête d’un air fataliste : « Rien ne va changer, rien du tout. Vous allez voir. » Ancien médecin à la retraite, Pedro ne fait pas partie des opposants. C’est un homme de 75 ans qui respecte encore l’image de « Fidel », père de la révolution, mais constate aujourd’hui que « rien ne marche » dans son pays. Pour lui, comme pour la plupart de ses compatriotes, l’élection qui devait avoir lieu à l’Assemblée nationale cubaine, jeudi 19 avril, relève de la pure formalité.
Raul Castro, dernier représentant politique de la famille qui a exercé son emprise sur l’île depuis près de soixante ans, quittera la présidence tout en conservant la direction du Parti communiste. Miguel Diaz-Canel, candidat unique à cette succession, devrait alors devenir le premier président de l’ère post-Castro.
« Un cauchemar »
Vue de l’extérieur, la passation de pouvoir est perçue comme la fin d’une dynastie, donc d’une histoire, qui a marqué le monde. Mais pour la majorité des Cubains, rien ne finit, donc rien ne commence. Peu importe le nom du dirigeant, c’est toujours le même système qui perdure. « En 2006, explique Pedro, Fidel a cédé la place à son frère Raul. On a pensé que la situation évoluerait, mais tout est resté figé. Puis Fidel est mort en 2016 et les choses n’ont toujours pas bougé. Depuis, plus personne ne croit au changement. » Englués dans leurs problèmes quotidiens, les Cubains oscillent entre colère et résignation face à un immobilisme qui semble ne jamais devoir cesser.

Avec des mots très simples, c’est ce qu’exprime Jonas, cantonnier d’une petite ville à 300 kilomètres au sud de La Havane. « Je suis né en 1980, je n’ai jamais connu d’autre politique que celle-là et je crois que je ne verrai rien de nouveau jusqu’à ma mort. » Il parle en...

Autres actualités

26 - Octobre - 2019

En Irak, manifestations pour « la chute du régime » après une nuit de feu et de sang

Les forces de sécurité irakiennes tentaient, samedi 26 octobre, de venir à bout de nouvelles manifestations, à Bagdad et ailleurs en Irak, qui réclament «...

25 - Octobre - 2019

Brexit : le chantage aux élections de Boris Johnson pour sortir de l’impasse

Brexitland vire à l’Absurdland… Jeudi 24 octobre, dans un nouveau mouvement aussi tactique qu’improbable, le premier ministre Boris Johnson a renoncé...

25 - Octobre - 2019

« Au Cameroun, on constate une sophistication tactique de Boko Haram »

Contrairement à ce qu’avait déclaré en 2016 le président nigérian, Muhammadu Buhari, Boko Haram n’est pas « techniquement défait...

24 - Octobre - 2019

Alpha Condé : « Je ferai ce que veut le peuple de Guinée »

Premier président de Guinée élu démocratiquement, en 2010, Alpha Condé fait face à une large contestation née de la volonté que lui...

24 - Octobre - 2019

Au Bangladesh, 16 personnes condamnées à mort pour le meurtre d’une jeune femme, brûlée vive

Au Bangladesh, 16 personnes ont été condamnées, jeudi 24 octobre, pour le meurtre d’une jeune femme de 19 ans, brûlée vive pour avoir porté plainte...