A Davos, les patrons accordent à Macron le bénéfice du doute
De l’art d’être là, tout en étant loin. Emmanuel Macron brille par son absence dans les couloirs de Davos (Suisse), où se pressent cette semaine le gotha de l’économie internationale et de nombreux chefs d’Etat. Mais la fronde sociale des « gilets jaunes », qui monopolise l’agenda du président français, résonne parfaitement avec l’ambiance du forum, plombée par la montée des populismes et les procès intentés à la mondialisation.
Dépêché dans les Alpes suisses, le ministre de l’économie Bruno Le Maire devait participer, jeudi 24 janvier, à une « conversation » sur les inégalités. Un thème porteur. « Avant les “gilets jaunes”, il y avait déjà eu le Brexit, rappelle Maurice Lévy, président du conseil de surveillance de Publicis et familier de la station des Grisons. Tout le monde s’interroge ici : comment fait-on pour mieux prendre en compte ce qu’expriment ces violences et ce mécontentement ? »