">

A Madagascar, Andry Rajoelina disposera d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale

03 - Juillet - 2019

Les exploits des Zébus à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) ont quelque peu éclipsé la nouvelle dans la presse locale. Mardi 2 juillet, la Haute-Cour constitutionnelle (HCC) de Madagascar a pourtant mis fin à deux longues semaines d’attente en confirmant la victoire absolue de la plateforme présidentielle rassemblée au sein de l’IRD aux élections législatives du 27 mai. Elle a rejeté presque intégralement les quelque 680 requêtes mettant en cause le scrutin. Le nouveau président Andry Rajoelina, élu en janvier, débute donc son mandat avec l’assurance d’avoir les coudées franches à l’Assemblée pour dérouler le programme promis aux Malgaches pendant la campagne.

Quant au Sénat, faute d’avoir pu obtenir l’aval de la HCC pour organiser un référendum devant se prononcer sur sa suppression, M. Rajoelina avait décidé dès le mois de mai de ramener le nombre de ses membres de 63 à 18. « Le président reçoit un chèque en blanc pour cinq ans, explique Toavina Ralambomahay, analyste politique indépendant et auteur de l’ouvrage Le Statut de l’opposition, un mal nécessaire. Il rafle la majorité absolue malgré un taux d’abstention très fort. Et il n’a face à lui aucun vis-à-vis structuré, ni projet de société alternatif. » Cette majorité devrait en outre offrir une stabilité parlementaire qui a tant fait défaut à son prédécesseur, Hery Rajaonarimampianina.
Taux d’abstention de 60 %
Selon les résultats définitifs, l’IRD obtient 84 sièges sur 151 à l’issue d’un scrutin marqué par un taux d’abstention atteignant 60 %, selon la Commission nationale électorale indépendante (CENI). Les candidats indépendants recueillent 46 sièges et le parti TIM dirigé par l’ancien chef de l’Etat, Marc Ravalomanana et adversaire de M. Rajoelina au second tour de la présidentielle, seulement 16. Le TIM entend cependant jouer son rôle d’opposant et s’est en tout cas déclaré comme tel mardi. Ce statut de parti d’opposition lui permettra de bénéficier de financements officiels, selon M. Ralambomahay. Un avantage à ne pas négliger au lendemain d’élections où les fortunes respectives des candidats semblent avoir eu autant de poids que leurs idées.

Autres actualités

07 - Avril - 2018

Brésil : la disgrâce d’un président

Editorial. Après la condamnation de Lula, la justice brésilienne doit faire preuve de la même attention envers les dirigeants du centre ou de la droite...

07 - Avril - 2018

François-Aïssa Touazi : il faut « renforcer la relation de confiance Paris-Riyad »

Alors que Donald Trump et le clan Salman ont marqué leur rapprochement, la France de Macron doit inscrire sa marque dans sa relation avec Riyad, explique l’ancien diplomate...

06 - Avril - 2018

L’ex-présidente sud-coréenne Park condamnée à vingt-quatre ans de prison pour abus de pouvoir et corruption

La cour a jugé que Park Geun-hye s’était entendue avec sa confidente pour percevoir des commissions occultes auprès de conglomérats sud-coréens. La...

06 - Avril - 2018

Nouvelle manifestation à Gaza, Israël promet une répression « dure »

Le gouvernement de l’Etat hébreu a annoncé que les consignes de tir données à ses soldats le 30 mars resteraient les mêmes ce vendredi. Des jeunes...

05 - Avril - 2018

Entre Washington et Pékin, « une bataille technologique, plus qu’une guerre commerciale »

ans un entretien au « Monde », Lionel Fontagné, professeur à l’uni­versité Pa­ris-I-Panthéon-Sorbonne et expert des questions commerciales,...