A Mossoul, les luttes de pouvoir et d’influence ont commencé

10 - Juillet - 2017

Le contrôle de la province au cœur de laquelle se situe la grande cité du nord de l’Irak est l’enjeu d’une lutte d’influence entre des groupes aux allégeances variées.

En avril, depuis le toit d’une luxueuse villa à flanc de colline, dans le quartier Al-Malahin, dans le nord-est de Mossoul, le major général Najim Al-Joubouri scrutait de ses petits yeux verts perçants les quartiers libérés de l’est de la grande ville du nord de l’Irak. A 60 ans, droit dans son uniforme, le chef du commandement des opérations de Ninive savourait le prestige de ce poste-clé ; il lui a été confié en 2015, tant en raison de la carrière militaire qu’il a effectuée depuis l’ère du dictateur Saddam Hussein que du fait qu’il soit originaire d’Al-Qayyarah, une ville située à soixante kilomètres au sud de Mossoul.
Le militaire ne cache pas ses ambitions. « Je veux être le gouverneur militaire de Mossoul. Je peux faire beaucoup pour reconstruire la ville et donner du travail aux gens. Je ne gaspillerai pas une partie de l’argent en pots-de-vin comme le font les politiciens », dit-il dans un anglais hérité de neuf ans passés en Virginie, aux Etats-Unis. Najim Al-Joubouri ne ménage aucune critique contre les responsables politiques « qui attisent le confessionnalisme pour remporter les élections ». Il assure travailler à rétablir des bonnes relations entre la population et les forces de sécurité – elles étaient désastreuses avant 2014.
Face à des autorités locales condamnées à l’impuissance, il invoque son expérience comme maire de Tal Afar de 2005 à 2008, un bastion djihadiste à 80 kilomètres à l’ouest de Mossoul qu’il se targue d’avoir nettoyé d’Al-Qaida, et reconstruit, avec le soutien des Américains. « Je ne craignais personne. On ne pouvait pas me virer ! » Désespérés par l’absence de services publics et l’insécurité qui règne encore dans les quartiers libérés de Mossoul, certains habitants plébiscitent la nomination d’un gouverneur militaire de transition. Mais les noms qu’ils évoquent pour le poste sont plutôt ceux des généraux des forces antiterroristes Abdelwahab Al-Saedi ou Abdelghani Al-Assadi.

Autres actualités

03 - Mars - 2017

Jeff Sessions, ministre de la justice de Trump, sous pression

Rouage central de l’administration Trump, ce conservateur influent est soupçonné d’avoir caché des contacts avec la Russie. Pour mesurer l’influence...

02 - Mars - 2017

L’EI appelle les Ouïgours à frapper la Chine

Le groupe terroriste veut exploiter le ressentiment que nourrissent les musulmans de la région du Xinjiang, victimes de la répression. Ce sont deux mises en scène....

02 - Mars - 2017

Les Bourses profitent des annonces de Trump

Les Bourses de New York et de Paris ont terminé mercredi en forte hausse, Wall Street battant de nouveaux records, aiguillonnées par le discours de Donald Trump, très bien...

01 - Mars - 2017

Face au Congrès, Donald Trump soigne son ton présidentiel sans renier son cap

Loin de la tonalité de son discours d’investiture, le 45e président des Etats-Unis a livré, mardi 28 février, sa première allocution devant les...

01 - Mars - 2017

L’Etat islamique renforce son empreinte dans le Sinaï

Des dizaines de familles de chrétiens d’Egypte ont fui la péninsule à la suite d’exécutions perpétrées par des militants affiliés...