A New Delhi, un début de déconfinement dans la confusion
La vie a repris dans New Delhi, lundi 4 mai. La capitale indienne, qui entre dans sa troisième phase de confinement, avait plutôt des airs de liberté, avec des embouteillages de voitures et de rickshaws à pédales ou moteur, pourtant encore interdits. Des employés ont rejoint leur lieu de travail, comme les électriciens, les plombiers, les ouvriers de la construction, les personnels de maison. Les Delhiites, arborant des masques, sont de nouveau sortis dans les rues, après plus de quarante jours d’enfermement.
La situation semblait confuse, car la métropole de plus de 20 millions d’habitants, l’un des foyers de l’épidémie, comme beaucoup d’autres grandes villes, a été classée en zone rouge par le gouvernement de Narendra Modi, c’est-à-dire en confinement strict pour deux semaines supplémentaires, jusqu’au 17 mai. Les zones exemptes de contamination depuis vingt et un jours bénéficient, quant à elles, d’assouplissements considérables. Mais le chef du gouvernement de Delhi, Arvind Kejriwal, a négocié au cours des dernières heures avec le gouvernement central pour que la capitale soit classée en zone rouge uniquement dans les districts contaminés par le Covid-19. Dimanche, lors d’une conférence de presse virtuelle, il avait justifié les allégements par la menace d’une grave crise économique. « Les gens, a-t-il fait valoir, ont perdu leur moyen de subsistance. Les commerces ne peuvent pas ouvrir, il n’y a plus d’activité industrielle. De plus en plus d’emplois sont perdus. Beaucoup de gens vont bientôt quitter Delhi. »