">

A Paris, les présidents Macron et Kagame jouent l’apaisement

24 - Mai - 2018

Reçu à l’Elysée, le chef de l’Etat rwandais a salué le rôle de la France en Afrique, sans évoquer le dossier controversé du génocide des Tutsi en 1994.

 

A l’Elysée, on résume ainsi la recette appliquée depuis l’élection d’Emmanuel Macron pour sortir les relations franco-rwandaises de l’époque glaciaire : laisser de côté les sujets qui fâchent et travailler sur ce qui rapproche. Les mots et les quelques annonces formulés, mercredi 23 mai dans les salons de l’Elysée, à l’issue d’un long tête-à-tête entre le président français et son homologue rwandais, Paul Kagame, semblent indiquer que la méthode fonctionne, même si persistent les tensions nées du rôle de la France durant le génocide des Tutsi en 1994.
Mercredi, on ne perçut d’ailleurs ni chaleur ni complicité entre les deux hommes. « Je ne suis pas naïf, a confié le chef d’Etat français, nous n’allons pas régler le passé en une annonce et quelques signes. » Mais il y a des silences qui valent tous les mots. A aucun moment le président rwandais, visage de marbre, n’a ainsi évoqué devant la presse les contentieux qui empêchent encore une véritable normalisation des relations entre les deux pays. Ainsi, la nomination d’un nouvel ambassadeur de France à Kigali n’est pas à l’ordre du jour. Le poste est vacant depuis 2015.

Le climat, pourtant, est plus apaisé. Reçu pour la première fois à l’Elysée depuis septembre 2011, le chef de l’Etat rwandais s’était entretenu avec M. Macron en marge d’un sommet sur l’énergie solaire, en mars à New Delhi, et, six mois plus tôt, lors de la dernière Assemblée générale des Nations unies à New York. Cette rencontre à l’ONU – « substantielle et productive » selon l’Elysée – constituerait un moment clé dans le réchauffement franco-rwandais. Emmanuel Macron lui a exposé « les yeux dans les yeux les modalités d’une relation renouvelée dans le cadre des contraintes dont [le nouvel exécutif] a hérité. [Paul] Kagame a accepté le deal », indique l’entourage présidentiel.
Un « véritable partenariat »
La « contrainte » principale est d’ordre judiciaire.

Autres actualités

25 - Juillet - 2019

En Somalie, six morts dans un attentat contre la mairie de Mogadiscio

Au moins six personnes ont été tuées et six autres blessées, dont le maire de Mogadiscio, Abdirahman Omar Osman, mercredi 24 juillet dans un attentat des militants...

25 - Juillet - 2019

Le FMI abaisse ses prévisions de croissance mondiale sur fond de tensions commerciales

Le Fonds monétaire international (FMI) a une nouvelle fois abaissé ses prévisions de croissance mondiale, invoquant, mardi 23 juillet, une décélération...

24 - Juillet - 2019

Boris la menace

Et maintenant ? Le 10, Downing Street, il y pense depuis l’âge de 8 ans, si l’on en croit sa sœur Rachel. Mercredi 24 juillet, Boris Johnson réalise enfin, à...

24 - Juillet - 2019

Hongkong sous le choc après les attaques des triades

La vidéo dure une vingtaine de minutes. Junius Ho, un député hongkongais progouvernement, fixe la caméra et parle lentement, détachant les mots avec soin....

23 - Juillet - 2019

Guerre commerciale : la Chine esquisse quelques gestes timides en direction des Etats-Unis

Entre Pékin et Washington, le dialogue a timidement repris. Les négociateurs des deux pays ont ouvert de nouvelles discussions, à la mi-juillet, pour tenter de régler...