A Téhéran, Jean-Yves Le Drian se heurte à l’intransigeance iranienne

06 - Mars - 2018

En visite dans la capitale iranienne, le chef de la diplomatie française n’a pas réussi à obtenir du président Hassan Rohani les concessions souhaitées pour convaincre Washington de ne pas sortir de l’accord sur le nucléaire.
Le ministre français des affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian (à droite), et son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif, à Téhéran, le 5 mars.

Le sourire du ministre iranien des affaires étrangères Mohammad Javad Zarif s’affichait encore plus radieux qu’à l’accoutumée, et le président Hassan Rohani débordait d’affabilité. Si les autorités iraniennes voulaient ainsi marquer l’importance accordée à la visite de vingt-quatre heures, les 4 et 5 mars, de Jean-Yves Le Drian, elles ont répondu par une fin de non-recevoir à ses tentatives d’obtenir des concessions de la République islamique afin de convaincre Donald Trump de ne pas donner le coup de grâce à l’accord sur le nucléaire de juillet 2015 en rétablissant unilatéralement, le 12 mai, les sanctions américaines.
« Un dialogue dur, sans concession mais à poursuivre », a résumé le chef de la diplomatie française qui a fait part à ses interlocuteurs « des interrogations lourdes de la France » sur la politique régionale de l’Iran et sur son programme balistique, notamment sur ce qu’il appelle « la frénésie capacitaire » de Téhéran dans la fabrication de missiles et dans leur « propagation ». Le chef de la diplomatie française s’est, en revanche, félicité « de la détermination du président Hassan Rohani à tout faire pour que soit maintenu l’accord sur le nucléaire qu’il définit comme historique ».

Mais sur la Syrie, alors que le ministre français rappelait « le risque d’un cataclysme humanitaire » dans la Ghouta orientale, Hassan Rohani rétorquait que la meilleure réponse était « dans un renforcement du gouvernement central de Damas ». Des propos guère conciliants alors même que la veille, dans un entretien téléphonique de plus d’une heure consacré en bonne part à la Syrie, le chef de l’Etat Emmanuel Macron avait rappelé à Hassan Rohani « les responsabilités particulières » incombant à son pays du fait de son indéfectible soutien militaire au régime.
Crispation des autorités
Jean-Yves Le Drian est le premier haut responsable des trois pays de l’Union européenne...

Autres actualités

05 - Septembre - 2016

Le Soudan du Sud « donne son accord » au déploiement de Casques bleus supplémentaires

Le gouvernement du Soudan du Sud a donné son accord dimanche 4 septembre au déploiement de Casques bleus supplémentaires dans le pays, a-t-il annoncé dans un...

04 - Septembre - 2016

Les violences continuent au Gabon, toujours dans l’impasse politique

Les troubles post-électoraux au Gabon continuent, trois jours après l’annonce de la réélection du président sortant Ali Bongo, alors que son adversaire...

04 - Septembre - 2016

Varsovie appelle Londres à lutter contre la xénophobie après le meurtre d’un Polonais

Le chef de la diplomatie polonaise a appelé son homologue britannique Boris Johnson à lutter contre les actes de xénophobie envers ses ressortissants après le meurtre...

03 - Septembre - 2016

Jean Ping affirme être le président du Gabon

« Le monde entier connaît qui est le président de la République: c’est moi, Jean Ping », a affirmé vendredi 2 septembre l’opposant gabonais Jean...

03 - Septembre - 2016

Colombie : l’accord de paix sera ratifié le 26 septembre

« La paix sera signée le lundi 26 septembre à Carthagène », a annoncé le président colombien Juan Manuel Santos, vendredi 2 septembre. La ville...