">

A Yalta, en Crimée, la Russie réunit ses soutiens de tout bord

20 - Avril - 2019

Entre « amis de la Russie », ils se sont retrouvés en Crimée. Plusieurs représentants de mouvements populistes européens participent depuis jeudi 18 avril au Forum économique international de Yalta qui, cinq ans après l’annexion par la Russie, est devenu le grand rendez-vous annuel du soft power russe sur les hauteurs rocheuses de la plus célèbre des cités de la péninsule ukrainienne. « En 1945, à la conférence de Yalta, la France n’était pas présente. Aujourd’hui, elle l’est ! », s’est enthousiasmée Marion Maréchal, l’ex-députée Front national venue au forum « enrichir le réseau de contacts pour [son] école de sciences politiques » et défendre sa volonté de rapprochement avec la Russie.

Aujourd’hui, pour Mme Maréchal et les autres Européens ayant répondu à l’invitation de Yalta, le tournant historique est l’émergence d’un nouveau monde multipolaire et la solidarité retrouvée entre défenseurs de la nation. « Les Russes se souviennent de mes positions dans le débat français, loin de celles de l’élite libérale. Ils invitent les acteurs européens qu’ils perçoivent comme de bons interlocuteurs pour eux », confie-t-elle un peu plus tard au Monde dans les couloirs du forum.
« Arrière-pensées »

Photos et selfies se multiplient. « Le nom et la marque Le Pen sont très connus en Russie », dit-elle dans un sourire. Régulièrement, elle croise et s’entretient avec Thierry Mariani. L’ex-député LR, qui a rejoint le Rassemblement national (ex-Front national) pour sa liste aux élections européennes, est un habitué des voyages en Crimée. « Je viens ici non pas comme candidat mais comme coprésident du dialogue franco-russe », insiste-t-il. Rencontré sur l’un des larges balcons du luxueux hôtel accueillant le forum, avec vues magnifiques au-dessus de la mer Noire, il reconnaît que « les Russes ont des arrière-pensées. Ils ont besoin de sympathisants. Mais nous ne sommes pas leurs pions pour autant sur l’échiquier politique européen ».

A Yalta se retrouvent bel et bien les deux extrémités de l’échiquier français. « Je ne suis pas d’accord avec Mariani et Maréchal sur de nombreux sujets. Mais sur la défense de la souveraineté nationale et sur la nécessité de s’allier à la Russie, je suis d’accord », explique ainsi Andréa Kotarac, élu régional de La France insoumise qui, sur les dossiers internationaux, dit avoir l’oreille de Jean-Luc Mélenchon. « Je suis venu pour dire qu’une partie de la gauche française ne considère pas la Russie en ennemi, bien au contraire. »

Autres actualités

07 - Septembre - 2017

La communauté internationale tente de s’accorder sur les sanctions contre la Corée du Nord

Les Etats-Unis ont présenté devant l’ONU, mercredi, un projet de résolution pour de nouvelles sanctions internationales contre la Corée du Nord. La...

07 - Septembre - 2017

Au Togo, une marée humaine dans les rues de Lomé à l’appel de l’opposition

Plus de 100 000 manifestants, selon Amnesty International, réclament les réformes constitutionnelles promises par le régime de Faure Gnassingbé depuis des...

06 - Septembre - 2017

Au Mexique, la Ferrari du procureur général fait tache

La voiture de luxe de Raul Cervantes a été enregistrée à l’adresse d’un domicile fantôme, l’exonérant d’impôts. Raul...

06 - Septembre - 2017

La France arme ses drones acquis aux Etats-Unis

La lutte contre les groupes djihadistes en Afrique et le fait que des alliés européens aient déjà pris la même décision ont motivé la...

05 - Septembre - 2017

Le dilemme nord-coréen de Vladimir Poutine

Tout en condamnant les essais nucléaires de la Corée du Nord, le Kremlin rejette avec la même fermeté toute présence militaire américaine accrue dans la...