Abandonnées, les prisons brésiliennes soumises à la guerre des gangs

07 - Janvier - 2017

Abandonnées, les prisons brésiliennes soumises à la guerre des gangs

Quatre jours à peine séparent les deux massacres, laissant le Brésil interdit, effrayé et honteux quant à l’état effroyable de ses prisons. Vendredi 6 janvier, à l’aube, trente-trois corps, la plupart décapités ou démembrés, gisaient dans une mare de sang dans les couloirs du pénitencier agricole de Monte Cristo, près de la ville de Boa Vista, dans l’Etat du Roraima.

Le ministre de la justice, Alexandre de Moraes, a écarté l’hypothèse d’un règlement de comptes entre gangs rivaux. « Nous n’avons pas perdu le contrôle de la situation », a-t-il assuré. Cette nouvelle boucherie laisse pourtant penser à une mesure de représailles du Primeiro comando da capital (PCC). L’organisation criminelle, née dans l’Etat de Sao Paulo, pourrait ainsi avoir voulu se venger de la tuerie tout aussi sauvage perpétrée dans la nuit du dimanche 1er au lundi 2 janvier dans le complexe pénitencier d’Anisio Jobim, à Manaus, dans l’Etat d’Amazonie. Là, pendant dix-sept heures, 56 prisonniers, la plupart membres du PCC, ont été massacrés, décapités, carbonisés ou écartelés lors d’un affrontement avec une autre faction, la Familia do Norte (FN) implantée en Amazonie et alliée au Comando Vermelho (CV).
« Un nouveau chapitre macabre de la guerre des gangs », résumait Renato Sergio de Lima, du Forum brésilien de sécurité publique cité par le quotidien O Globo après le premier carnage. Les deux organisations mafieuses ont rompu une trêve précaire il y a plusieurs mois, se livrant depuis à une guerre sans merci pour le contrôle territorial du trafic...

Autres actualités

22 - Février - 2018

Aux Etats-Unis, les jeunes bousculent le débat sur le « gun control »

Après la tuerie de Parkland, un mouvement issu de la base contraint les dirigeants politiques à ouvrir le dossier de la violence par balle. Est-ce un tournant ? Le moment...

22 - Février - 2018

Comment l’Australie a fait cesser les fusillades de masse

En restreignant le port d’arme, Canberra a fait chuter le taux d’homicides par balle. Le 28 avril 1996, Martin Bryant, un déséquilibré de 28 ans, armé...

21 - Février - 2018

A Afrin, les Kurdes reçoivent le soutien de milices prorégime

Des forces fidèles à Bachar Al-Assad s’opposent à l’offensive turque sur l’enclave. Un convoi de combattants pro-Assad passe devant un portrait du...

21 - Février - 2018

Le Tchad et le Qatar signent la fin de leur brouille diplomatique

Les ambassadeurs des deux pays vont rejoindre leurs postes dans l’immédiat, a annoncé le ministère qatari des affaires étrangères. Le...

19 - Février - 2018

« Russiagate » : la désinvolture coupable de Trump

La Russie a bel et bien tenté de peser sur le résultat de la présidentielle. Le président américain devrait ne plus fermer les yeux sur la gravité de...