Abdoulaye Daouda Diallo à l’Assemblée nationale : « Toutes les dispositions sont prises pour tenir à bonne date les élections »
Abdoulaye Daouda Diallo à l’Assemblée nationale : « Toutes les dispositions sont prises pour tenir à bonne date les élections »
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique était face, hier, aux députés pour le vote du projet de budget de son département qui est de 133.324.435.280 de FCfa contre 76.375.396.360 de FCfa, soit une hausse de 56.949.038.920 de FCfa en valeur absolue et 74,56% en valeur relative. Abdoulaye Daouda Diallo a rassuré sur la tenue des élections législatives à date échue. Par ailleurs, il a rappelé le principe inclusif de la sécurité.
A l’occasion du vote du budget de son ministère, Abdoulaye Daouda Diallo a assuré que « toutes les dispositions sont prises pour tenir à bonne date des élections ». Allusion est faite aux prochaines élections législatives prévue le 02 juillet 2017. Selon le ministre, le gouvernement n’a aucune intention de repousser la date des élections législatives. « Car dans le calendrier républicain, rien ne le justifie. D’un commun accord, le Président a bien voulu arrêter la date de tenue de ces élections le 02 juillet. Ce qui nous autorise déjà à continuer notre révision exceptionnelle jusqu’au 03 avril de l’année 2017», a précisé Abdoulaye Daouda Diallo qui a d’ailleurs incité tout le monde à s’y préparer.
Le ministre d’ajouter que si les opérations d’enrôlement ne sont pas correctement bouclées, les élections se tiendront sur la base du fichier actuel et les jeunes qui auront 18 ans le jour de l’élection, seront bien évidemment autorisés à s’inscrire et seront rajoutés à la liste pour pouvoir voter». Mais il reste confiant que le nouveau fichier électoral attendu devrait servir de fichier de base pour les élections. « Au regard des informations que nous avons pour ce qui est de la révision, je suis rassuré de pouvoir tenir les élections sans avoir besoin du fichier actuel », a-t-il soutenu.
194 commissions d’enrôlement déjà déployées
Le ministre a fait comprendre que pour ce qui est des cartes d’identité, le gouvernement s’est engagé pour un total de 500 commissions et qu’en principe, d’ici sur la fin de révision, tous les Sénégalais qui le souhaiteraient devraient être enrôlés. « Mais lorsqu’on a eu la rencontre avec le président de la République, il nous a instruits à passer à 700 commissions. Aujourd’hui, nous sommes à 194 commissions déployées dans le pays », a-t-il indiqué. De façon détaillée, noté que 85 commissions sont déployées dans la région de Dakar, 37 à Thiès et le reste dans les départements.
Les arrondissements seront bien touchés. 106 machines seront déployées incessamment d’ici la fin de la semaine, ce qui donnera environ 300 machines d’ici la fin de la semaine. Tout compte fait, il rapporté que dans les 2 semaines à venir, les 200 machines devront être mises en place, à l’intérieur du pays en partie et le reste à l’extérieur avant de compléter avec les 200 qui restent pour être à 700.
« La sécurité est l’affaire de tous les Sénégalais »
« La sécurité, c’est de la responsabilité de nous tous, chacun doit travailler à sécuriser le pays.» Ces mots montrent le caractère à la fois inclusif et délicat d’assurer la sécurité. Toutefois, l’Etat assure sa mission régalienne. Aussi, le ministre Abdoulaye Daouda Diallo a-t-il informé de l’érection prochaine d’un commissariat de police dans les 22 départements qui en sont dépourvus. En plus de la construction du commissariat de Nioro, le chef de l’Etat a décidé de la construction de 10 commissariats de Police, en 2017 dont un à Rufisque. Il a aussi fait constaté que décret mettant en place le Cadre d’intervention et de coordination interministérielle des opérations de lutte anti-terroriste (Cico) apporte « une réponse adaptée en termes de prévention face à la menace terroriste et d’intervention en cas d’attaque terroriste ».
Hier, face aux députés, M. Diallo a souligné que ce secteur est une préoccupation constante de son département. D’importantes mesures structurelles sont déjà initiées notamment l’adoption d’une nouvelle carte de sécuritaire de la couverture conjointe de la Police et de la Gendarmerie pour sécuriser efficacement le pays. Il a informé qu’une coopération renforcée et des opérations combinées de ces deux corps sont menées à Dakar et dans les grandes agglomérations.
Dans le rapport de présentation, la question de l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité (Asp) est prise en charge dans les dépenses de transferts. Elles sont de 18.335.871.000 de FCfa en 2017 contre 11.600.000.000 de FCfa en 2016 soit une augmentation de 6.735.871.000 de FCfa en valeur absolue et 58,07% en valeur relative. Ces dépenses prennent principalement en charge le fonctionnement de l’Asp et la souscription du Sénégal à l’African risk capacity (Arc).
Le ministre a souligné que l’augmentation du budget de l’Agence servira à sécuriser et non à augmenter les salaires des Asp. Les pécules restent à 50.000 FCfa. Concernant leurs uniformes, il a précisé qu’ils devraient être renouvelés tous les deux ans. Le nombre d’Asp est toujours maintenu de 10.000 agents. Il a aussi informé de l’existence de programmes de formation et d’insertion qui aideront ceux qui auront bouclé les deux années, à pouvoir trouver un emploi. C’est la raison pour laquelle, le programme « Un Asp, un emploi » est lancé, a-t-il expliqué.
La carte continuera d’être gratuite jusqu’à la fin de la révision
Concernant la gratuité de la carte que réclament certains députés, le ministre Abdoulaye Daouda Diallo a informé qu’après une audience avec le chef de l’Etat, il a estimé que ce dernier autorisera ses compatriotes à continuer à s’inscrire gratuitement sur les listes électorales. « Je pense qu’à ce niveau, nous ne devons plus avoir d’inquiétude et que normalement, la carte continuera d’être gratuite. Je rassure tout le monde que cette carte ne sera pas payante, en tout cas jusqu’à la fin de cette révision. Pour cela donc, il n’y a pas de difficulté majeure à ce niveau », a-t-il précisé. Sur les cas de jeunes qui auront 18 ans le jour de l’élection, il a fait comprendre qu’ils seront autorisés dorénavant à s’inscrire sur les listes électorales au même titre que les autres et que d’ici la fin de l’année, ils proposeront à l’Assemblée nationale, la révision du code électoral notamment avec les éléments nouveaux et consensuels intervenus dans le processus.
26 milliards de FCfa pour équiper les Sapeurs pompiers
Un programme de 26 milliards de FCfa pour équiper exclusivement les Sapeurs pompiers a été annoncé par le ministre. A ce niveau, le ministre a constaté, avec beaucoup de regret, que la Brigade nationale des Sapeurs pompiers et la protection civile n’était presque pas compétente pour l’intérieur du pays (zones rurales), en matière de feux de brousse. Parce qu’aucun matériel ne leur était dédié à cet effet. A l’en croire, les feux de brousse relèvent du ministère de l’Environnement et du Développement durable. « Nous avons commandé du matériel avec des véhicules, pour faire face à ces feux de brousse », a dit Abdoulaye Daouda Diallo. Il a souligné que depuis 2011, la Brigade nationale des sapeurs pompiers n’a pas eu à renouveler ces matériels. « Bientôt, ce sera une situation derrière nous », a-t-il rassuré.
Abdoulaye Daouda Diallo a fait remarquer que 14 départements sont encore dépourvus de caserne, ainsi que certains secteurs à risque particulier. D’après lui, l’Etat travaille sur le maillage du territoire complet avec un objectif d’au moins une caserne par département, répondant aux normes. Cela rapprochera davantage les secours des populations. Pour la région de Dakar, les casernes des Almadies, de Yoff, de Keur Massar, des Maristes, de Pikine et de Bayakh seront construites en 2017.
Vol de bétail et médicaments seront bien pris en charge
Comme la coupe illicite de bois, le ministre Abdoulaye Daouda Diallo a reconnu que le vol de bétail est un problème. Mais, il sera définitivement pris en charge dans les prochains jours. Ce phénomène est récurrent dans le département de Goudomp, qui se trouve dans une zone frontalière avec la Guinée-Bissau. M. Diallo a indiqué que cette question concerne aussi le ministère de la Justice. Celui en charge de l’Intérieur et de la Sécurité publique a rappelé que l’Exécutif a initié, suivant les directives du chef de l’Etat, une loi que l’Assemblée nationale a adoptée pour criminaliser ce genre de vol, dans le but de mieux lutter contre ce fléau. Les attaques à mains armées contre les officines de pharmacie ont été soulevées par les députés qui pensent qu’il faut faire l’inventaire de tous les médicaments volés depuis 2012 et traquer les malfaiteurs.
Administration territoriale : Un programme spécial pour réhabiliter les services délabrés
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique a affirmé que les gouverneurs, préfets et sous-préfets ont droit à des conditions de travail et de logement conformes à leur rang. Toutefois, Abdoulaye Daouda Diallo a reconnu les difficultés du moment. Car, même étant les représentants de l’Etat, ils sont les parents pauvres. Et que parfois, ces derniers sont obligés de squatter des lieux. « Il y a une promiscuité inacceptable, il ya urgence à corriger cette situation. A chaque fois que je me rends à l’intérieur du pays, je la constate, avec amertume. Il faut changer cette vision. Nous sommes parfois obligés de retaper des services abandonnés pour y installer des sous-préfets », a informé le ministre.
Il a précisé qu’un programme spécial sera mis en place avec l’accompagnement du ministre du Budget pour réhabiliter les services délabrés des gouvernances, préfectures et sous-préfectures. Concernant les chefs de village, on devrait avoir, a-t-il confié, une pratique uniformisée pour leur nomination. Il a laissé entendre qu'ils devraient, dans un proche avenir, bénéficier d'un appui de l'Etat.
Un milliard de FCfa par an pour l’achat de paratonnerres
Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique a indiqué qu’un programme d’un milliard de FCfa par an pour doter les zones à la fois vulnérables et pluvieuses est déjà en cours. « On travaille à mailler le pays en paratonnerres vu la récurrence des accidents», a-t-il assuré, avant de préciser que ces paratonnerres ne sont pas de grande portée, car comprise entre 250 à 300 m pour un diamètre de 600 m.
La circulation des motos Jakarta avec les accidents causés ont invité des députés à suggérer au ministre à ce que des dispositions soient inclues dans le Code de la route pour faciliter l’intervention de la Police.
La carte continuera d’être gratuite jusqu’à la fin de la révision
Concernant la gratuité de la carte que réclament certains députés, le ministre Abdoulaye Daouda Diallo a informé qu’après une audience avec le chef de l’Etat, il a estimé que ce dernier autorisera ses compatriotes à continuer à s’inscrire gratuitement sur les listes électorales. « Je pense qu’à ce niveau, nous ne devons plus avoir d’inquiétude et que normalement, la carte continuera d’être gratuite. Je rassure tout le monde que cette carte ne sera pas payante, en tout cas jusqu’à la fin de cette révision. Pour cela donc, il n’y a pas de difficulté majeure à ce niveau », a-t-il précisé. Sur les cas de jeunes qui auront 18 ans le jour de l’élection, il a fait comprendre qu’ils seront autorisés dorénavant à s’inscrire sur les listes électorales au même titre que les autres et que d’ici la fin de l’année, ils proposeront à l’Assemblée nationale, la révision du code électoral notamment avec les éléments nouveaux et consensuels intervenus dans le processus.